Maths en jeans : Les maths avec amour ?  

C'est un congrès en 8 lieux différents que tient l'association Matsh en jeans début avril. Le nombre des candidats est tel qu'il est impossible de les réunir tous en un lieu. A Paris, du 1er au 3 avril, ce sont près de 300 jeunes collégiens et lycéens, accompagnés de leur professeur de maths et d'un chercheur, qui présentent le fruit de leur recherche. De drôles de questions. De drôles d'élèves passionnés par les maths. Un vrai travail éducatif qui devrait faire réfléchir les autres disciplines.

 

Les collégiens et lycéens face aux mathématiciens

 

Un congrès maths en jeans c'est des stands où des collégiens et des lycéens présentent leurs travaux, des conférences faites par d'éminents spécialistes sur des sujets pointus et des exposés d'élèves sur des problèmes plus surprenants les uns que les autres.

 

 Pour ce 27ème congrès, 5 professeurs de Télécom Paris Tech, qui accueille le congrès, interviennent devant les élèves. Pooran Memari montre la puissance de la triangulation aussi bien pour nos téléphones portables que pour les films d'animation. Isabelle Bloch montre la part des maths dans le traitement des images médicales. Florence Tupin intervient sur la part des maths pour améliorer les images, Stephan Clemençon sur les algorithmes pour apprendre aux machines à apprendre, Alain Maruani sur la passion des maths.

 

 

Chercher les questions pas les réponses

 

Et puis il y a les problèmes des élèves. Comme "les fourmis fachées" du collège Moulin des Près (13ème) : "dans un cube comment placer 3 fourmis pour qu'elles soient le plus loin possible l'une de l'autre. Idem en aplatissant le cube". Ou celui du collège Delacroix à Saint Amant de Boixe) : "Une corde fait le tour de la terre. Quelle longueur de corde fait il pour que la tour Eiffel puisse passer sous la corde".

 

 "On voulait donner la possibilité aux élèves de se mettre en mode recherche", nous dit Pierre Audin, co fondateur de Maths en jeans. "On voulait que les élèves cherchent des questions; pas des réponses".

 

Les problèmes posés sont donnés par un mathématicien. Les élèves travaillent ensuite toute l'année en atelier avec leur professeur et l'intervention d'un chercheur. L'objectif ce n'est pas seulement de trouver la solution . C'est aussi d'être capable de l'exposer. Et cela occupe beaucoup les jeunes qui tiennent les stands ou attendent leur moment d'exposé.

 

"J'ai appris que les élèves sont capable de faire des choses auxquelles on ne s'attendrait pas", nous dit P Audin. "Et que les professeurs sont capables de laisser faire les élèves".  

 

Une relation éducatrice

 

 Pour Annie Situzaya, professeure au collège Watteau à Nogent, le club de maths attire "ceux qui aiment les maths et ceux qui aiment faire autrement" qu'un cours classique. Elle aime voir les élèves prendre du plaisir à faire des maths. Elle apprécie aussi de pouvoir travailler sur du temps long alors que l'année scolaire est tenue par le temps court du programme.

 

Personne n'en parle, mais cela saute aux yeux. Ce que les élèves trouvent dans Maths en jeans c'est bien plus que des maths. C'est la relation éducatrice entre un adulte et un jeune. A l'opposé du temps hyper fragmenté  de la classe, les jeunes trouvent dans ces ateliers un vrai pilier pour se construire , affuter leur intellect mais aussi se développer socialement dans le groupe pour finalement défendre leur travail devant un public. Un trvail éducatif qui peut se décliner dans toutes les disciplines.

 

François Jarraud

 

Maths en jeans

 

 

Par fjarraud , le mardi 05 avril 2016.

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