"Outre le fait que nous ne pouvons plus supporter ce constat d'impuissance, ni même ces journées interminables qui empêchent tout autre travail, c'est surtout l'abandon dont nous faisons l'objet dans la gestion de ces crises qui devient chaque jour plus insupportable", écrit le Snpden Ile-de-France à la ministre dans une lettre rendue publique. "Nous sommes les seuls, la police ayant ordre de ne pas intervenir, à tenter, parfois en nous mettant en danger ou en laissant d’autres personnels s’exposer, d’éviter une escalade de la violence".

Alors que le principal syndicat des personnels de direction a déposé une "alerte sociale", les incidents survenus lors du blocage des lycées amènent de vives réactions du syndicat. Au coeur du débat ce qui est arrivé à Philippe Pradel, le proviseur du lycée Paul Bert à Paris (14ème). Le Snpden dénonce une "agression". La victime, qui a perdu une dent dans l'affaire, évoque une bousculade malheureuse.

Le Snpden remercie le recteur de Paris pour avoir dénoncé "l'agression" jusqu'à ce que la ministre sorte de sa réserve. Dans un discours devant 500 chefs d'établissement et inspecteurs à l'Esen elle manifeste son soutien au proviseur de Paul Bert. Elle le confirme dans des tweets : " Les chefs d'établissement qui font face à la désorganisation, aux débordements ou à d'inacceptables agressions comme à Paul Bert ont tout mon soutien", écrit-elle.

Alors que d'autres manifestations attendent les proviseurs, le Snpden se contentera-t-il de ce soutien ?

Lettre du Snpden

Article de Libération