La question de l'alerte des établissements en cas de crise est posée 

Comment contacter les établissements en cas de crise grave et comment les aider à faire face ? L'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement a travaillé sur cette question. Il dresse un constat inquiétant et demande la mise en place d'un système d'alerte dédié.

 

 Comment les écoles et les établissements scolaires sont -ils prévenus dans le cas d'une situation de crise ? L'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement publie dans son rapport annuel les résultats d'une enquête large et précise qui montre les failles des systèmes actuels.

 

"Les résultats de l’enquête montrent que le traitement des alertes, de l’émission des préfectures jusqu’aux établissements, fait l’objet de pratiques très diverses selon les départements", dit le rapport. "La principale difficulté révélée par l’enquête concerne les écoles, où les messages d’alerte ne peuvent être reçus instantanément, faute de personnel disponible pour assurer une permanence de réception des mails et appels téléphoniques. L’utilisation du téléphone mobile peut s’avérer difficile (mauvaise couverture réseau, saturation, directeurs non dotés).  La messagerie électronique pose aussi problème car il s’agit d’un outil d’information mais pas d’alerte puisque non veillé en permanence. Nous constatons que les établissements privés ne sont pas systématiquement informés".

 

Le rapport montre par exemple comment l'académie de Paris a géré les événements de janvier 2015. Encore à Paris les leçons ont-elles été retenues. Par exemple le rectorat est capable de déployer sur le terrain des agents spécialisés dotés de matériel radio, le téléphone portable étant saturé dans ces cas là.

 

Ce que montre le rapport de l'Observatoire c'est qu'aujourd'hui il est impossible de joindre les directeurs d'école qui sont le plus souvent devant leurs élèves. Les numéros de portable dont dispose le rectorat ne sont pas toujours à jour, ils sont éteints dans la classe et ils ne fonctionnent pas en cas de crise grave (réseau saturé). Par ailleurs les sirènes d'alerte de la population sont en cours de démontage dans certains départements.

 

L'Observatoire demande l'installation d'un réseau d'alerte réservé aux situations d'urgence, automatisé, qui toucherait tous les établissements. Il pourrait s'agir d 'un téléphone dédié, d'un bipeur ou d'une sirène. La question de son financement reste à régler car les intervenants sont nombreux aussi bien pour le public que le privé.

 

Enfin l'Observatoire demande des exercices réguliers de mise en sureté. L'enquête montre que le pourcentage des écoles et établissements faisant ces exercices est très variable d'un département à l'autre.

 

Le rapport

 

Par fjarraud , le vendredi 25 mars 2016.

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