Troisième jeudi de mobilisation des lycéens le 24 mars contre la loi sur le travail. L'Unl, la Fidl, le Sgl appellent les lycéens à se mobiliser contre un projet de loi qui leur semble faire peu de cas des intérêts des lycéens. Les deux premières journées ont échoué à faire le plein. Le 24 mars va-t-i réellement mettre les lycéens dans la rue ?

" L’organisation lycéenne appelle d’ores et déjà à amplifier la mobilisation les jeudis 24 et 31 mars prochains dans les lycées et dans la rue. En effet, le syndicat tient à mettre en garde le gouvernement, le mouvement des jeunes s’organise et va s’inscrire dans la durée. La jeunesse est déterminée à faire abandonner le projet de loi travail par le gouvernement". Finalement seule la Fidl évoque la troisième journée de mobilisation sur son site tout en fixant l'horizon du 31 mars.

C'est que depuis le 9 mars, le mouvement ne semble pas sortir de quelques établissements. Le 9 mars on ne comptait que 90 lycées touchés, souvent de façon éphémère ce qui semble peu alors que les trois syndicats lycéens appellent ensemble au mouvement. Le 16 mars, on en était à 115 établissements . Si le mouvement a progressé il faut comparer ce chiffre aux 2500 lycées du pays.

Les manifestations lycéennes ont été aussi modestes. Les organisations lycéennes ont compté 80 000 manifestants à Paris le 16 mars quand la police estimait la manifestation à 9000 personnes. A Paris, Nantes, Rouen, Marseille, Rennes , des incidents ont eu lieu.

Si le mouvement a piétiné les 9 et 16 mars c'est parque qu'il a échoué à gagner d'autres établissements que les lycées généraux de centre ville. Très peu de lycées professionnels , peu d'établissements de banlieue ont participé à ces journées. C'ets ce qu'il faudra observer le 24.

François Jarraud