Que font les meilleurs élèves en maths, demande l'OCDE dans un nouveau Pisa à la loupe ? Il ne s'en remettent pas à la seule mémorisation. Observant les méthodes utilisées par les élèves de 15 ans en maths, l'OCDE montre que dans les pays qui ont le plus fort pourcentage de très bon élèves en maths, ceux ci s'en remettent peu à la mémorisation.

Si l'on prend les pays aux plus forts scolares, le pourcentage d'élèves ayant recours uniquement à la mémorisation en maths varie de 5% au Viet Nam à 10% à Hong Kong ou 17% en Corée du Sud. Les taux sont deux fois plus importants en Angleterre ou aux Etats unis.

" L’importance accordée par les élèves à la mémorisation pour apprendre les mathématiques peut s’expliquer de différentes façons", explique l'Ocde. 'En apprenant par coeur, en répétant des formules et en essayant de ne résoudre que des problèmes familiers, certains peuvent chercher à éviter d’avoir à faire des efforts intellectuels trop poussés, en particulier s’ils ne sont pas naturellement attirés par les mathématiques. D’autres peuvent ne pas voir l’intérêt d’essayer de comprendre des concepts mathématiques s’ils n’ont été exposés qu’à des problèmes élémentaires et familiers. D’autres encore peuvent tout simplement penser qu’ils ne sont pas assez doués pour s’aventurer dans le domaine des mathématiques conceptuelles".

" La mémorisation peut fonctionner comme stratégie d’apprentissage pour les problèmes faciles, mais est peu susceptible d’être efficace si elle est utilisée seule pour résoudre des problèmes complexes de mathématiques", affirme l'Ocde.

Pisa à la loupe n°61