Marre de voir des copies blanches lors des brevets blancs ? Amusons-nous à raconter des histoires ! Captivons nos élèves ! C'est ce qu'ont mis en place Caroline Gambier, professeure de maths au collège Saint-François à Bouvigny (62) et sa collègue Adeline Catoire. Un outil qui repense les examens et permet aux élèves de s’impliquer de façon ludique !
Comment vous est venu cette idée ?
Nous avions remarqué que les élèves ne lisaient pas les sujets et passaient à côté d'exercices qu'ils auraient pu savoir résoudre. Du coup on a décidé de leur raconter des histoires...comme ça ils lisent et essaient! L’idée était qu’ils puissent tout simplement s’impliquer dans leur évaluation et qu’ils puissent montrer le meilleur d’eux même en passant du bon temps !
Avez-vous des exemples ?
Le dernier brevet blanc donné en novembre 2015 avait pour sujet....la sortie de Star wars! Ils ont adoré. Même les collègues qui surveillent les épreuves se prennent au jeu et s'amusent de nos sujets. Notre pari de faire aimer les maths est en bonne voie d'être gagné. En vrac les thèmes abordés: les réseaux sociaux, la France, les jeux olympiques de Sotchi en 2014, les métiers, leur voyage en Espagne...On essaie toujours de coller avec leurs envies. Au mois de février, nous avons fait un brevet blanc sur les contes ! Robin des Bois, la petite Sirène, Blanche Neige !!
Quels sont les retours de la part des élèves?
Celui-là a été plutôt bien accueilli...par les filles!! (Star wars l'avait été par les garçons, alors chacun son tour!)
Ils s’impliquent plus, mais le niveau d’exigence est-il le même ?
Nous avons et même conservons le même niveau d’exigence, il ne s’agit aucunement de rendre facile cette épreuve. En général ils pêchent au niveau des formules que nous n'avons sciemment pas données, en sachant que le jour du brevet elles le sont souvent...Il faut bien les motiver à réviser un peu…
En cas d’échec ou de difficulté que faites vous ?
Nous réagissons pour expliquer les erreurs. Par exemple, pour un exercice difficile à résoudre pour eux: ils avaient à finir de tracer une cible qui était incomplète. Frère Tuck n’était pas content et voulait que le tournoi du tir à l’arc ait lieu. Les élèves comprenaient comment tracer les cercles mais ne précisaient pas comment trouver le centre. Un travail de remédiation est donc en prévision pour réinstaller les notions de construction qui avaient l'air de s'être évanouies...
En conclusion, cet embellissement permet aux élèves de s’impliquer d’avantage dans les sujets ?
Exactement, l’impact auprès des élèves est conséquent et surtout au moins ils passent un bon moment sur les sujets, ils sont plus concentrés et essaient plus ! Moins de copies blanches, les élèves font des maths, que demander de mieux ?
Propos recueillis par Arnaud Durand
Exemple de sujet
Exemple de sujet