Boissinot : Quels enseignants pour demain ?  

"Faut-il tenter de maintenir malgré tout la logique ancienne (en défendant par exemple les concours de recrutement, et une formation du type écoles "normales"), ou assumer un modèle ouvert fonctionnant sur de nouveaux principes ?" Dans Les Echos, Alain Boissinot , ancien Dgesco et ancien directeur de cabinet de Luc Ferry, revient sur ce que pourrait être la nomination des enseignants dans l'éducation nationale à l'avenir.

 

 Pour A Boissinot, il est temps d'en finir avec le concours nationale pour mettre en place des recrutements locaux. Il est temps aussi de mettre foin à la distinction primaire / secondaire. "Pourquoi former des enseignants du primaire / du secondaire, quand par ailleurs on voit se mettre en place une nouvelle architecture du système éducatif (socle commun, bac -3/ bac +3) ? ".. Il faut " abandonner le modèle obsolète du concours pour bâtir de vrais parcours universitaires, et reconnaître au master son rôle de validation ; déconcentrer les procédures de recrutement".

 

"Ces ruptures de paradigmes peuvent faire peur", ajoute-il, "mais si on ne les assume pas l’évolution se fera dans le désordre, par obsolescence croissante du modèle actuel et développement non contrôlé de procédures parallèles nouvelles. Si l’on n’y prend garde, un « blablacar éducatif » peut remplacer la régie actuelle des parcours de formation au sein de l’ « Education nationale »…

 

Dans Les Echos

 

Par fjarraud , le jeudi 28 janvier 2016.

Commentaires

  • Guillaume35, le 28/01/2016 à 19:10
    Mr BOISSINOT soulève de bonnes questions mais la forme interrogative de ses propositions montre une vraie timidité comme s'il marchait sur des oeufs ! 

    Il y a une vraie réforme de fond à mener sur les statuts d'enseignants. Avec l'école du socle (notamment le lien CM1-CM2-6e), la dichotomie de statuts entre enseignants du primaire et secondaire (sans parler du salaire) apparaît au grand jour. Il est plus que temps de mener un débat et faire des propositions concrètes !


  • thais8026, le 28/01/2016 à 15:35
    Ce que ne dis pas M. Boissinot mais qui est sous-jacent est la question du fonctionnariat des enseignants.
    Maintenant, j'aimerais qu'il nous explique comment il va attirer des étudiant dans un master valable uniquement pour enseigner sans garanti de l'emploi avec un salaire à 1.15 du SMIC pour enseigner de la maternelle à la 3ème.
    Je lui conseille avant de s'occuper de son côté de l'éducation nationale, de répondre à cette question : comment se fait-il que le rapport salaire enseignants/élèves est l'un des plus bas de l'OCDE alors que le coût des élèves est l'un des plus haut ? La grande réforme ne devrait-elle pas se situer par là afin de débloquer des moyens pour faire autre chose. N'y a-t-il pas trop de monde à la Dgesco par exemple????
    • Guillaume35, le 28/01/2016 à 19:12
      Bien sûr il y a les corps d'inspection qui comptent dans le poids des finances publiques mais le déséquilibre primaire/secondaire a été clairement énoncé par la cour des comptes : le lycée coûte trop cher. Les élèves ont trop d'heures d'enseignement , il y a donc un surplus d’enseignants au lycée qui se fait au détriment du primaire. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.

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