Dans le cadre de la COP 21, l’Aquarium de Paris propose une grande exposition d’anticipation « Océan 2050 » qui vise à sensibiliser le public à l’impact du dérèglement climatique sur les océans. Dans une scénographie audiovisuelle  d’ampleur par l’installation d’écrans géants, les visiteurs découvrent  les océans de demain, si l’action de la COP 21 échoue. Au-delà du virtuel, ils peuvent observer aussi l’enjeu des changements à l’œuvre, grâce à une douzaine de bassins aménagés pour traiter les problématiques marines. Tout un programme d’événements et d’actions pédagogiques est prévu, « Oui à l’océan ! ». Le jeune public est particulièrement attendu, en famille et avec ses enseignants, de nombreuses animations lui sont proposées.

Une exposition d’anticipation

L’exposition « Océan 2050 »  a pour objectif de sensibiliser petits et grands à l’impact du dérèglement climatique, sur les océans. Quatre grandes problématiques marines sont traitées : La montée des eaux, la modification de la biodiversité, l’élévation de la température des eaux, la gélification.  La montée des eaux a deux origines, l’élévation de la température moyenne des eaux et la fonte des glaces. La modification de la biodiversité provoque une modification des peuplements (espèces invasives…). L’élévation de la température des eaux permet aux gaz à effet de serre d’être absorbés par les océans, ce qui modifie leur composition chimique, les rend plus acides, et cause en particulier la disparition progressive des coraux. Dernier thème évoqué, la gélification des mers et des océans par la pullulation des méduses, et les causes de ce phénomène. L’exposition est construite en deux parties : un parcours interactif composé d’écrans géants, et un aménagement de douze bassins.

Les océans de demain sur des écrans géants

Des films anticipent pour chaque thématique, la transformation des différents écosystèmes marins. A proximité immédiate de 6 grands bassins de l’Aquarium, des écrans géants ont été installés pour anticiper, à l’échelle 1 :1 les transformations des mers et océans de 2015 à 2050. Ces vidéos transposent par la technique des images accélérées, le rythme frénétique et la profondeur des altérations que l’activité humaine provoque. Découvrez l’évolution prévisible de la biodiversité dans la Manche, l’Atlantique, la Méditerranée, l’indo-pacifique  ou les récifs  coralliens de Tahiti au fur et à mesure du temps et en fonction de la hausse des températures, qui peut atteindre 30° !

Douze bassins réaménagés

Au-delà du virtuel, les visiteurs peuvent également observer plus concrètement les changements à l’œuvre grâce à douze bassins totalement réaménagés pour traiter les problématiques marines. Les bouleversements que les océans de 2050 subiront en cas d’échec de la COP21 sont présentés un à un,  en étant illustrés, par exemple, par la prolifération des anémones, l’invasion de la rascasse volante, le bloom phytoplanctonique, le blanchiment des coraux…Chaque installation est accompagnée d’un cartel renseignant le visiteur sur l’écosystème touché, les facteurs qui l’affectent, les conséquences du bouleversement climatique sur cet écosystème. En comparant ces bassins réaménagés aux autres bassins à la biodiversité riche et variée, les visiteurs perçoivent rapidement la différence entre les océans d’aujourd’hui et ceux de demain en cas d’absence de mesures prises rapidement.

En famille

Des visites guidées sont prévues le week end pour les familles. Un animateur commente les installations de l’exposition  leur permettant ainsi de mieux comprendre l’avenir des océans si le réchauffement climatique s’accélère.  Des  ateliers d’une demi-heure sont également proposés aux jeunes. « Pourquoi préserver l’Océan ? » leur permet de découvrir autour d’un panel de photos et vidéos toute l’importance des océans et de mieux comprendre ses mécanismes. L’animateur de l’atelier « Les océans de demain » présente concrètement aux enfants les effets du changement climatique sur les mers et océans : gélification, blanchiment des récifs coralliens, prolifération d’espèces invasives..Un atelier est tout particulièrement consacré au récif corallien de Tahiti. Les plus jeunes ont la possibilité de participer à un atelier créatif, « L’origami des océans » où ils découvrent en s’amusant l’anatomie des différents animaux marins.  Les salles de cinéma diffusent  des documentaires « Mission sauver l’océan » en trois épisodes,  un long métrage « Lumières sur l’Océan » et un film d’animation sur le thème de la reproduction chez les méduses.

Pour le public scolaire

Les professeurs peuvent organiser des visites autonomes de l’exposition suivies d’ateliers pédagogiques adaptés  au niveau des élèves. « Petites histoires de poissons » s’adresse aux plus jeunes du cycle 1 et du cycle 2. « Les poissons ont un métier » et «  Qui mange qui, » sont prévus pour les enfants des cycles 2 et 3. « Il n’y a pas que des poissons dans l’océan » est proposé aux élèves du cycle 3. Ces animations doivent être réservées auprès de Nicolas Varenne chargé du développement des publics spécifiques, 01 40 69 23 15 , n.varenne@cineaqua.com Les salles de cinéma sont accessibles aux groupes lors de leur visite. Un dossier pédagogique sur les espaces permanents de l’Aquarium est à la disposition des professeurs, ainsi que des fiches thématiques.

Béatrice Flammang

« Oui, l’océan ! »

L’exposition « Océan 2050 »

L’espace réservé aux enseignants

Des écoliers préparent la COP 21

Plus de 300 écoliers franciliens, du CP au CM2, ont répondu « Oui à l’océan », mardi 10 novembre, lors d’une porte ouverte de l’Aquarium de Paris, où ils ont pu découvrir, en compagnie de leurs enseignants, l’exposition « Océan 2050 » et les différents bassins permanents. Un kit sur la préservation des océans a été remis à chacun. Les professeurs qui les accompagnaient étaient tous chargés de projets sur le thème du réchauffement climatique, et bien décidés à suivre avec leurs élèves, l’actualité de la COP21.

Pour les CP de l’école Balanchine dans le 13 ème arrondissement, cette sortie était un événement. Leur jeune professeure, Mélanie Truffier les accompagnait pour cette visite découverte ludique, avant de commencer son projet d’étude pluridisciplinaire concernant les impacts du climat sur la nature. Ces travaux seront menés en lien avec la COP21 que les jeunes bambins vont suivre en décembre. Après les vacances de Noël, ils s’intéresseront aux abeilles, mais toujours en éveil sur les problèmes de pollution que rencontre la nature.

L’école Pierre Gourdault, également du 13ème arrondissement,  était représentée par les 25 élèves de la classe CE2-CM1 de Valérie Dacier-Mailly qui travaillent déjà depuis la rentrée, sur un projet pluridisciplinaire concernant les océans et particulièrement sur les problèmes des déchets, comment y remédier ? Vaste sujet !

L’école primaire de la Bienfaisance était représentée par sa directrice Martine Kerhévé et une de ses enseignantes Clélia Daniel. Toutes deux découvraient l’exposition « Océan 2050 » et avaient pour objectif d’organiser dans leur établissement une journée COP21.

Durant une journée entière, tous les élèves devront participer, à tour de rôle, à des ateliers concernant la protection des océans, le réchauffement climatique, ses conséquences et les actions à envisager pour y remédier. A l’issue de cette porte ouverte de l’Aquarium, tous les participants sont repartis bien sensibilisés sur les problèmes qui attendent notre planète, et décidés à se mobiliser pour y remédier.

B.F.