Maths : La question de confiance 

L'estime de soi et la confiance en soi sont-ils des ingrédients nécessaires à la réussite en maths ? C'ets ce que donne à penser le dernier Pisa à la loupe, publié par l'OCDE. Sur ce terrain la France a beaucoup d'efforts à produire...

 

" Au niveau des pays/économies, on observe une corrélation étroite entre l’efficacité perçue en mathématiques et la performance dans cette matière", écrit l'OCDE. "Les pays présentant une performance moyenne plus élevée en mathématiques sont ceux où les élèves sont plus susceptibles d’indiquer se sentir sûrs d’arriver à résoudre une série de problèmes de mathématiques pures et appliquées. Une corrélation positive s’observe également au sein même des pays. Les élèves faisant part d’un niveau inférieur d’efficacité perçue en mathématiques obtiennent de moins bons résultats dans cette matière que ceux qui indiquent avoir confiance en leur capacité à résoudre des problèmes de mathématiques."

 

Or la France se trouve particulièrement mal placée sur le terrain de la confiance. Interrogés sur leur capacité à résoudre une équation, les jeunes Français sont parmi les moins nombreux à être surs de réussir.

 

 

 

 

Pour l'OCDE, " La corrélation étroite et se renforçant mutuellement entre l’efficacité perçue en mathématiques et la performance dans cette matière laisse penser que les systèmes d’éducation qui favorisent le renforcement de la confiance et de la motivation de leur élèves les aident également à développer certaines compétences spécifiques."

 

L'effort est particulièrement nécessaire pour les jeunes d emilieu défavorisé. " Les élèves défavorisés sont généralement moins susceptibles d’avoir confiance en leur capacité à mener à bien des tâches spécifiques de mathématiques que les élèves favorisés. Si ces différences reflètent en partie les écarts de performance en mathématiques liés au niveau socio-économique, elles restent toutefois marquées même lorsque l’on compare des élèves affichant une performance similaire en mathématiques. Il ressort de l’enquête PISA que le niveau socio-économique des élèves a une incidence sur deux facteurs essentiels influant sur l’efficacité perçue des élèves  – à savoir l’exposition à des types de tâches similaires et les aspirations des parents. À niveau similaire de performance en mathématiques, les élèves défavorisés sont ainsi moins susceptibles que leurs pairs favorisés d’avoir déjà été exposés à des types variés de problèmes de mathématiques pures et appliquées, et leurs parents sont moins susceptibles d’aspirer à ce qu’ils obtiennent un diplôme universitaire".

 

L'étude

 

 

Par fjarraud , le mardi 03 novembre 2015.

Commentaires

  • Manon7228, le 04/11/2015 à 07:59
    Ça me fait rire car avec cette étude, on pourrait tout à fait écrire ce résultat : les élèves français font partie des meilleurs en ce qui concerne l'auto-évaluation. En effet, les élèves faisant part d’un niveau inférieur d’efficacité perçue en mathématiques obtiennent de moins bons résultats dans cette matière. 
    Bref je ne nie pas l'importance cruciale de la confiance en soit, mais cette étude, comme beaucoup, c'est un peu qui de l’œuf ou la poule ....?

     

  • Viviane Micaud, le 03/11/2015 à 12:59
    Cet article me semble très orienté. La confiance en soi intervient exactement de la même manière pour la réussite de l'apprentissage de la lecture et de l'expression écrite. Et les conséquences sont bien pire car toute la sélection du système français se fait sur le niveau en capacité d'expression écrite.
    Sauf quand cela se justifie par les apprentissages de la filière, bien sûr. Mais, il faut un minimum d'outillage mathématique pour apprendre la physique quantique, comme il faut un minimum de capacité dans un sport pour faire une section de sport études, un minimum de compétence en dessin pour les écoles qui aident se perfectionner en dessin. 
    Par contre, il décrit très bien les phénomènes d'autocensure quand on est convaincu que un domaine n'est pas pour soi à cause des représentations de la société. Que cela soit la menace du stéréotype de Steele qui fait qu'un enfant qui rencontre une petite difficulté va abandonner car il va inconsciemment penser que c'est normal qui est en échec et il va pas mobiliser son énergie. Il y a également une autocensure dans les parcours scolaire, on va pas aller dans une formation parce qu'on pense, à tort, qu'on devrait pas la réussir. 
    Je fais remarquer que l'autocensure est moins forte et plus facile à traiter dans le cas des filières sélectives à l'entrée. En effet, si on est admis c'est que le système a reconnu que l'on avait une chance raisonnable de réussir. Avec un petit tutorat, il est possible de détruire le stéréotype.
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