L'estime de soi et la confiance en soi sont-ils des ingrédients nécessaires à la réussite en maths ? C'ets ce que donne à penser le dernier Pisa à la loupe, publié par l'OCDE. Sur ce terrain la France a beaucoup d'efforts à produire...
" Au niveau des pays/économies, on observe une corrélation étroite entre l’efficacité perçue en mathématiques et la performance dans cette matière", écrit l'OCDE. "Les pays présentant une performance moyenne plus élevée en mathématiques sont ceux où les élèves sont plus susceptibles d’indiquer se sentir sûrs d’arriver à résoudre une série de problèmes de mathématiques pures et appliquées. Une corrélation positive s’observe également au sein même des pays. Les élèves faisant part d’un niveau inférieur d’efficacité perçue en mathématiques obtiennent de moins bons résultats dans cette matière que ceux qui indiquent avoir confiance en leur capacité à résoudre des problèmes de mathématiques."
Or la France se trouve particulièrement mal placée sur le terrain de la confiance. Interrogés sur leur capacité à résoudre une équation, les jeunes Français sont parmi les moins nombreux à être surs de réussir.
Pour l'OCDE, " La corrélation étroite et se renforçant mutuellement entre l’efficacité perçue en mathématiques et la performance dans cette matière laisse penser que les systèmes d’éducation qui favorisent le renforcement de la confiance et de la motivation de leur élèves les aident également à développer certaines compétences spécifiques."
L'effort est particulièrement nécessaire pour les jeunes d emilieu défavorisé. " Les élèves défavorisés sont généralement moins susceptibles d’avoir confiance en leur capacité à mener à bien des tâches spécifiques de mathématiques que les élèves favorisés. Si ces différences reflètent en partie les écarts de performance en mathématiques liés au niveau socio-économique, elles restent toutefois marquées même lorsque l’on compare des élèves affichant une performance similaire en mathématiques. Il ressort de l’enquête PISA que le niveau socio-économique des élèves a une incidence sur deux facteurs essentiels influant sur l’efficacité perçue des élèves – à savoir l’exposition à des types de tâches similaires et les aspirations des parents. À niveau similaire de performance en mathématiques, les élèves défavorisés sont ainsi moins susceptibles que leurs pairs favorisés d’avoir déjà été exposés à des types variés de problèmes de mathématiques pures et appliquées, et leurs parents sont moins susceptibles d’aspirer à ce qu’ils obtiennent un diplôme universitaire".
L'étude