C'est une chance ou une malédiction d'enseigner une discipline que beaucoup d'élèves pratiquent spontanément ? Peu de disciplines scolaires renvoient à des pratiques juvéniles massives. C'est un peu le cas du français ou des arts plastiques. C'est massivement le fait de l'éducation musicale. Alors que la musique prend une place très importante dans la vie des jeunes, l'enseigner devrait être facile. Or Florence Eloy, maitre de conférences à Paris 8 (Escol) analyse dans un petit livre remarquable cet enseignement au collège et montre qu'il n'en est rien. Prise entre cultures juvéniles, culture savante et culture scolaire, l'éducation musicale fait sa route plutôt dans la douleur...

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"C'est pas simple quand on a un discours qui n'est ni pour ni contre". Pour Valérie Marty , présidente de la Peep, seconde association de parents d'élèves, la rentrée se fait sans passion. Pas convaincue par la réforme des rythmes, mitigée par celle du collège, une seule hose fait vibrer la Peep : les erreurs de communication de la ministre.

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C'est un rappel à l'ordre qu'envoie la Cour des comptes en publiant un rapport sur la masse salariale de l'Etat alors que le gouvernement s'apprête à signer un accord salarial avec les syndicats.

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" Les femmes sont les plus nombreuses dans l’ensemble de cette population et leur part est plus forte parmi les jeunes enseignants". Une nouvelle Note de la Depp, la division des études du ministère de l'Education nationale, revient sur les personnels de ce ministère en 2013-2014. Elle souligne les inégalités de répartition et la progression des effectifs. (...)

 

Comment faire des enseignants des porteurs actifs des valeurs de la République et d'une pédagogie moins frontale ? En changeant la formation des professeurs et des cadres de façon à changer les identités professionnelles. C'est l'objectif d'un rapport présenté par le think tank Terra Nova, un organisme proche du parti socialiste. Le rapport est piloté par Jean-Pierre Obin avec Jean-Louis Auduc, Gilles Langlois, directeur d'école primaire, Gérard Phelippeau, responsable de l'Espe de Créteil, et Philippe Watrelot, ancien président du Crap. Il dénonce le "corporatisme" et demande une refonte de la formation et des Espe pour rééquilibrer la part du professionnel et de l'académique.

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Le Conseil des ministres a décidé de faire jouer une partie des recteurs aux chaises musicales. Le recteur de Reims, PP Cabourdin, passe à Caen. Celui de Limoges, Luc Johann, à Lille et il est remplacé par PY Duwoye, recteur de Versailles. A Versailles c'est D. Filâtre qui est nommé. Il est remplacé à Grenoble par Claudine Schmidt Lainé, rectrice de Rouen. A Rouen, Nicole Ménager est nommée rectrice. Hélène Insel est  nommée rectrice de Reims. A la fin de la partie, les recteurs de Caen, Christophe Prochasson, et de Lille, Jean-Jacques Pollet, tous deux nommés par F Hollande, perdent leur poste. Le Conseil des ministres a aussi annoncé la nomination de Mathieu Jeandron au poste de Directeur du numérique éducatif comme nous l'avions annoncé le 7 septembre.

 

Valse des recteurs

Les syndicats poussent la machine pour obtenir une revalorisation de l'ISAE promise par la ministre "avant la fin du quinquennat". Le 9 septembre, le Sgen Cfdt organisait une mobilisation devant la direction des ressources humaines du ministère de l'éducation nationale suite à l'alerte sociale déposée le 3 septembre.  Le Se Unsa lance une pétition signée déjà par 20 000 enseignants. Le Snuipp demande la fin de  "ces inégalités de traitement". L'objectif commun c'est l'égalité entre l'ISAE du primaire  et l'ISOE du secondaire, soit le triplement de l'ISAE.

C'est à Paris qu'aura lieu la deuxième journée du numérique à l'école, le 1er octobre à l'Espace Saint Martin (Paris). Organisée par les associations d'élus des collectivités territoriales, la Caisse des dépôts et le ministère, la deuxième journée du numérique à l'Ecole aura pour thème "les continuités éducatives et territoriales". Elle se terminera par la signature de la convention officialisant l'existence du comité des partenaires par les ministres, les représentants des associations d'élus et de la Caisse de dépôts.

" La réponse à nos problèmes (de citoyenneté et de laïcité) ne se situe pas sur le plan moral, où se complaisent beaucoup de responsables politiques et de journalistes... Elle se situe sur le plan socio-économique et sur le plan politique. Socio-économique d’abord, parce l’exclusion est la mère de toutes les déviances. On ne peut pas attendre d’une personne qu’elle respecte les normes de la société ordinaire si elle est de fait maintenue en marge de cette société. Dans la dernière enquête que nous avons faite dans un quartier difficile de Marseille, le taux de chômage des jeunes de 16 à 24 ans est de 56%. Et le taux d’échec au brevet des collèges dans le quartier n’est probablement pas très loin de ce niveau. Il est juste impossible de bâtir la citoyenneté sur de telles mises à l’écart du système. Politique ensuite, parce que les habitants des quartiers populaires ne votent plus et ne sont de fait représentés par personne sur l’échiquier politique. Ils n’ont dès lors aucun moyen de contestation dans le système. Cette double exclusion est à l’origine de la plupart de nos problèmes", estime le sociologue Laurent Mucchielli dans un entretien donné à la Gazette.  (..)

 

Ce qu’on appelle  « groupe »  dans l’éducation nationale est une simple subdivision technique des effectifs. Le terme ne préjuge ni d’un type d’enseignement, ni d’un état du vivre ensemble. D’ailleurs, la doxa scolaire ne voit  la vie des groupes qu’en termes de phénomènes délétères (bandes, clans, chahuts, débordements…) Les rares enseignants s’appuyant sur  une pédagogie de groupe sont soupçonnés de galvauder leurs missions  d’instruction au profit d’une animation. Dans ce contexte, la création de  groupes destinés à  traiter à part  des élèves en difficulté, (parfois contre leur gré) peut amplifier leur désaffiliation.

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Le troisième « twittconseil » de profs a eu lieu en cette rentrée 2015. De nombreux enseignants, de tout niveau et matière, y ont partagé des idées pour organiser de futures collaborations sur Twitter entre leurs classes. Quelques pistes évoquées : écriture collaborative de contes, défis mathématiques, échanges sur l’aménagement des territoires entre élèves de France métropolitaine et d’outre-mer, enregistrement et identification de sons, photodevinettes, quizz musical, partages autour de la robotique, description des coutumes de sa région, météo en langue étrangère, compte rendu de voyages ou de sorties, Cluedo en anglais, météo poétique ou musicale, jeux grammaticaux divers, rédaction d’une charte web, dictées collaboratives, écriture de messages de détresse d’un bateau pour travailler latitude et longitude, transmission d’idées lors d’un débat philosophique, live tweet d’un moment historique …

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La rentrée est l’occasion pour le Centre Pompidou d’inviter les de 2 à 16 ans, en famille ou entre amis, à découvrir les temps forts de la programmation qui sera proposée pour l’année scolaire 2015-2016. Deux après-midi festifs et gratuits, le 12 et le 19 septembre, leur sont particulièrement réservés.

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Comment faire comprendre aux collégiens et lycéens le drame qui se jour pour les migrants ? Okapi et Phosphore de ce mois publient des dossiers remarquables qui mettent des noms et des visages sur les migrants. Derrière le mot se cachent des destins et des histoires que les magazines font découvrir.

 

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"Pratiquer le théâtre en espagnol permet d’inventer des situations et des personnages à jouer à partir de pièces et histoires existantes ou écrites pour l’occasion. Pour comprendre et jouer les histoires en espagnol, les élèves apprennent des éléments du langage, choisis en fonction des programmes de leur niveau de classe." C'est ce que  propose l'association Latinomania. Elle organise des ateliers scolaires dans la France entière et met les élèves en situation d'immersion et de création. Un must pour une rentrée ?

 

Latinomania

Attention c'est bientôt (le 26 septembre) et les rectorats sont déjà sur la brèche pour pousser l'événement. Les enseignants qui voudront participer à la journée trouveront sur le site européen de nombreux documents pédagogiques en plusieurs langues : activités, situations pédagogiques comme le cours d'anglais fait par les 3èmes pour les 6èmes, quizzs, comparaisons de vocabulaire etc.

 

Le site pédagogique de la Journée

Ca sert d'apprendre une langue ? L'Onisep répond à la question. En France, la relation entre la maîtrise des langues vivantes étrangères et l'employabilité n'avait jusqu'à présent pas ou peu été étudiée. C'est désormais chose faite avec la publication du rapport d'enquêtes "Analyse des besoins des employeurs français au regard des compétences en langues vivantes étrangères". Deux enseignements principaux de cette enquête. "Le besoin d'une grande diversité linguistique dans les entreprises puisque 21 langues vivantes étrangères sont citées par les entreprises et 22 langues vivantes étrangères sont mentionnées par les employeurs dans les offres d'emploi de l'APEC et de Pôle emploi", souligne l'Onisep. Une autre réalité : "à chaque niveau de l'entreprise, le personnel peut être amené à pratiquer une ou plusieurs langues vivantes étrangères, essentiellement les cadres et les dirigeants, mais aussi les employés, les techniciens, les ouvriers". Les langues c'est pour tout le monde...

 

Etude