L'épreuve de mathématiques du brevet des collège s'est déroulée jeudi dernier. Immédiatement après de nombreuses réactions ont fleuries sur le net, à commencer par celles des élèves sur twitter, indiquant que l'épreuve était d'une facilité surprenante, pour ne pas dire déconcertante.
En effet, si l'année dernière le sujet était particulièrement ardu, principalement en raison de la nouvelle forme de l'épreuve (des exercices en situation concrètes, moins guidés), le cru 2015 semble marqué par l'excès inverse. On y trouve des exercices techniques qui appliquent directement le cours et des situations concrètes comportant peu de contenu mathématiques.
Alors qu'en penser ?
Si l'intention de rendre l'épreuve plus accessible est louable, surtout dans une discipline qui a tendance à mettre trop souvent en échec les élèves, les enseignants vont se retrouver avec un outil en moins pour motiver leurs classes.
Le sujet 2014 permettait de faire prendre conscience aux élèves qu'il était nécessaire d'avoir de solides connaissances pour résoudre des problèmes. Ce ne sera pas possible avec le sujet 2015, qui serait d'ailleurs en partie faisable par un élève de quatrième. Surtout, le niveau attendu à l'entrée en seconde, déjà difficile à percevoir pour les jeunes collégiens, apparaît encore plus lointain et obscur.
Finalement c'est peut être la fonction même de l'examen de fin de collège qu'il faudrait clarifier et expliciter. S'agit-il de certifier le socle commun ou de valider un niveau permettant d'accéder au lycée ?
La dualité des injonctions faites aux enseignants de collège est particulièrement mise en avant par la comparaison de ces deux dernières années d'examen, et il serait grand temps de résoudre ces questions. Les élèves ont besoin de savoir ce qu'on attend d'eux et les enseignants ce à quoi ils doivent les préparer.
Laure Etevez