Le préavis de grève lancé par le Snalc pour la durée des épreuves du brevet aura-t-il une portée suffisante pour perturber les épreuves ? Le brevet démarre le 25 juin avec les épreuves de français et de maths. Près de 800 000 candidats devront être surveillés. L'organisation de l'examen est donc une machine complexe qui mobilise les enseignants des collèges.

Dans le contexte de la réforme du collège, le passage en force des textes de la réforme le 20 mai a amené le Snalc a déposé un préavis de grève qui couvre maintenant aussi bien la surveillance des épreuves que leur correction, les 25 et 26 juin comme la péridoe du 29 juin au 1er juillet.

Le mouvement a été rejoint localement par d'autres organisations. C'est le cas par exemple dans l'académie de Lille où le Snes et la Cgt s'associent au mouvement. Dans le Gard c'est Sud éducation qui appelle à la grève. Mais l'intersyndicale n'appelle  pas à la grève. Elle a préféré donner rendez-vous aux enseignants et à la ministre à la rentrée.

A la différence du primaire, les enseignants du secondaire ne sont pas tenus de se déclarer grévistes à l'avance. L'administration reste donc dans l'inconnu jusqu'au 25 juin. Le Snalc signale des pressions sur des enseignants. Mais on assure au ministère et dans l'académie de Lille que toutes les précautions ont été prises pour faire face à un manque de surveillants.  

Le ministère table sur l'insuccès de la grève du 11 juin qui n'avait réuni que 11% des enseignants selon le ministère, un tiers selon les syndicats. Une troisième journée de grève le 25 juin couterait évidemment cher aux enseignants. Mais ils devraient aussi faire face à l'impopularité du mouvement auprès des parents. S'il est assez facile pour les rectorats d'organiser des surveillances en nombre suffisant, l'étape de la correction collective des copies pourrait réserver des surprises.

François Jarraud