Le bac touché par le numérique 

Le numérique va-t-il changer la bac ? C'est la conviction exprimée par Florence Robine, directrice de l'enseignement scolaire, le 12 juin lors de la présentation du bac 2015. Les épreuves du bac commencent une numérisation que le ministère entend pousser plus loin. Cela modifie le fonctionnement des jurys. Mais le numérique devrait également modifier en amont le lycée avec un nouvel enseignement d'exploration.

 

 Chaque année, le bac est l'occasion d'avancer des chiffres impressionnants. Pour 2015, le bac c'est près de 1,2 million de candidats avec une hausse sensible (2%) pour les épreuves anticipées et une légère baisse des lycéens de terminale (-0,3%). 170 000 correcteurs attendent une marée de 4 millions de copies sur près de 3 000 sujets différents. Mais cette année le bac affiche deux originalités : le calendrier et le numérique.

 

Un calendrier bienveillant

 

Au lieu de se dérouler sur 5 jours, le bac 2015 s'étale sur 6 jours, à cheval sur deux semaines, d'un mercredi à l'autre. Cela permet d'inscrire un week end au milieu des épreuves et donc, pour les candidats, de souffler.  Ce nouveau calendrier limite aussi la durée des épreuves chaque jours (moins de 6 heures) et leur nombre (généralement une épreuve par jour).

 

La numérisation change le bac

 

Mais le principal changement c'est l'avancée de la numérisation du bac. Cette année le livret scolaire numérique est utilisé pour la première fois en série STL dans 4 académies. Il permettra des délibérations dématérialisées et anonymes. Pour F Robine, ce livret permettra aussi une délibération plus collective des jurys. Le ministère va généraliser ce livret numérique d'ici 2020 et il sera interfacé avec la procédure APB dès 2017. Son déploiement dans la voie professionnelle sera entrepris en 2017.

 

Le ministère entame également la dématérialisation des copies. 23 000 sur les 34 000 candidats des lycées français à l'étranger verront leurs copies corrigées à distance. Cela concerne l'Asie, les deux Amériques, le Moyen Orient et l'Europe du sud est et du nord ouest. Pour le ministère, la dématérialisation est un moyen de diminuer les frais de déplacement en gardant en métropole les correcteurs.

 

Interrogée sur la réforme du bac et du lycée, F Robien a estimé que la ministre "choisirait le moment" de la réforme et que "le numérique ferait évoluer le bac". Dans l'immédiat elle annonce l'ouverture d'un nouvel enseignement d'exploration sur le numérique en seconde générale dès 2016.

 

F Jarraud

 

 

Par fjarraud , le lundi 15 juin 2015.

Commentaires

  • thais8026, le 15/06/2015 à 15:24
    Pour avoir utiliser le processus de dématérialisation des copies : je trouve cela génial. 
    Pour une fois que le ministère à une bonne idée : c'est vrai que cela ne vient pas d'eux mais du l'AEFE ou du MAE. Par contre, il faudra équiper les établissements en conséquence car il est hors de question de demander aux enseignants de s'équiper (car ce n'est pas une obligation d'avoir un ordi) pour corriger le bac.
    Mais la correction va plus vite, il y a plus de correcteurs donc moins de copies par correcteurs, pas de risque de perte des copies, pas de notes à rentrer à la fin. Je n'y ai vu que des avantages.
    Mise à part le forum d'harmonisation des barèmes et d'entente qui est à revoir, car il se fait par écrit et donc le temps de répondre à une question il en est apparu 50 donc on perd vite le fil de la discussion.
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