Oubliée la bataille des rythmes ? Pas pour le Snpi Fsu, second syndicat d'inspecteurs du primaire, qui dresse un bilan négatif de la réforme. S'exprimant devant l'Inspection générale le 18 mai, le Snpi Fsu a dénoncé une montée du pouvoir des maires sur l'école et le "discrédit" jeté sur leur fonction par la réforme.
" L’injonction faite aux IEN de contribuer à la finalisation rapide des projets a entrainé, chez bon nombre d’inspecteurs, un « conflit de loyauté »...Trop souvent, ils ont été contraints à ne pas pouvoir prendre en compte les arguments avancés par les enseignants, même quand ils étaient convaincus de la légitimité de ces arguments. Dans les situations où les enseignants ont perçu le positionnement de l’IEN comme insuffisamment cohérent avec les principes pédagogiques qu’il pouvait défendre par ailleurs, il en est ressorti un discrédit qui a, à nouveau, contribué à la dégradation des relations hiérarchiques", écrit le Snpi. . Le syndicat dénonce aussi des conséquences néfastes pour les enseignements, la réforme reléguant les discipline snon fondamentales sur le périscolaire. " Les effets conduisent parfois à une augmentation des enseignements « fondamentaux » aux dépens des autres disciplines. C’est particulièrement le cas pour l’EPS, d’autant que la question du partage des équipements sportifs est devenue plus complexe à gérer. Certaines activités artistiques ou culturelles financées par la municipalité ont été transférées sur le temps périscolaire ne réunissant plus les conditions de coopération entre enseignant et intervenant qui faisaient l’essentiel de leur qualité".
Les IEN constatent aussi la multiplication des conflits avec les animateurs autour des questions de salles et de réglement intérieur. La réforme semble inadaptée aux maternelles.
Communiqué