Les inspecteurs du Snpi Fsu reviennent sur les rythmes scolaires 

Oubliée la bataille des rythmes ? Pas pour le Snpi Fsu, second syndicat d'inspecteurs du primaire, qui dresse un bilan négatif de la réforme. S'exprimant devant l'Inspection générale le 18 mai, le Snpi Fsu a dénoncé une montée du pouvoir des maires sur l'école et le "discrédit" jeté sur leur fonction par la réforme.

 

" L’injonction faite aux IEN de contribuer à la finalisation rapide des projets a entrainé, chez bon nombre d’inspecteurs, un « conflit de loyauté »...Trop souvent, ils ont été contraints à ne pas pouvoir prendre en compte les arguments avancés par les enseignants, même quand ils étaient convaincus de la légitimité de ces arguments. Dans les situations où les enseignants ont perçu le positionnement de l’IEN comme insuffisamment cohérent avec les principes pédagogiques qu’il pouvait défendre par ailleurs, il en est ressorti un discrédit qui a, à nouveau, contribué à la dégradation des relations hiérarchiques", écrit le Snpi. . Le syndicat dénonce aussi des conséquences néfastes pour les enseignements, la réforme reléguant les discipline snon fondamentales sur le périscolaire. " Les effets conduisent parfois à une augmentation des enseignements « fondamentaux » aux dépens des autres disciplines. C’est particulièrement le cas pour l’EPS, d’autant que la question du partage des équipements sportifs est devenue plus complexe à gérer. Certaines activités artistiques ou culturelles financées par la municipalité ont été transférées sur le temps périscolaire ne réunissant plus les conditions de coopération entre enseignant et intervenant qui faisaient l’essentiel de leur qualité".

 

Les IEN constatent aussi la multiplication des conflits avec les animateurs autour des questions de salles et de réglement intérieur. La réforme semble inadaptée aux maternelles.

 

Communiqué

 

Par fjarraud , le mardi 26 mai 2015.

Commentaires

  • heurtebise, le 26/05/2015 à 14:19

    Des nouvelles de Marseille.

    Rappel :
    La mairie, avec les difficultés que l'on connaît, a appliqué pour 2014-2015 le décret Hamon. Les temps d'activités périscolaires se déroulent, dans les écoles qui en bénéficient, le vendredi après-midi.

    La mairie organise un vote durant les deuxièmes conseils d'écoles sur le projet d'aménagement des rythmes scolaires pour l'année 2015-2016. L'analyse des avis exprimés contre le décret Hamon est remise en question par l'adjointe au maire. Passons le manque de transparence du dépouillement des résultats, les menaces de la mairie d'appliquer le décret Peillon sur le temps de cantine, les lourdes accusations à l'encontre de directeurs et directrices d'école, l'hypocrisie du rectorat qui intervient par courrier auprès des directeurs et directrices d'école pour rappeler son autorité...  Une deuxième consultation est annoncée.

    à ce jour, et toujours dans le plus grand flou sur le vote des conseils d'école, voici un extrait du courrier que monsieur le recteur Patrick Guichard a envoyé aux directeurs et directrices d'école de Marseille :

    Monsieur le Recteur de l’Académie a approuvé la demande d’expérimentation présentée par la municipalité de Marseille prévoyant que les temps d’activités prériscolaires se dérouleront le mardi après-midi ou le jeudi après-midi (selon les arrondissements)sous réserve de l’achèvement d’un PEDT.

    Bien à vous »

    L'expérimentation du décret Hamon se poursuit donc à Marseille. Les temps d'activités périscolaires passent du vendredi au mardi ou jeudi après-midi. Chacun appréciera.
    La communauté éducative des écoles publiques de Marseille attend impatiemment le Projet Educatif Territorial lorsqu'il sera achevé...
     

     

     

    • jackd, le 26/05/2015 à 14:47
      Et alors ?
      • heurtebise, le 26/05/2015 à 21:03
        Et alors?
        Alors, les petits marseillais se seraient bien passés de cette nouvelle incohérence dans l'application de la déforme des rythmes scolaires.
        Alors qu'à Marseille, les locaux des écoles se dégradent, les gymnases sont hors services, les piscines municipales fermées, les transports difficilement accessibles, les budgets par élève parmi les plus faibles de France, la mairie instrumentalise le décret Peillon et Hamon pour en faire un enjeu politique.
        Si seulement les priorités municipales étaient autres, alors peut-être qu'à Marseille comme ailleurs l'ambition de la réussite pour tous passerait ailleurs que par des refondations sans fondation, des décrets aberrants et leurs applications imbéciles.
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