Lors du colloque Jeunesse organisé par le CESE et Sciences Po le 6 mai, le président de la République s'est vivement engagé en faveur des réformes éducatives menées sous son quinquennat. Après sa ministre de l'éducation nationale, après le premier ministre, le président de la République a fustigé les opposants à la réforme du collège et nié la mise en péril de l'enseignement des langues vivantes et anciennes ou de l'histoire.
François Hollande est clairement descendu dans l'arène pour défendre la réforme du collège. S'adressant aux 300 jeunes réunis au CESE, il a rappelé les objectifs et les aspects d'une politique éducative qu'il a présenté comme sienne.
Rappelant qu'il a voulu la refondation de l'école il lui a fixé l'objectif d'élever le niveau des connaissance et de réduire les inégalités. F. Hollande a défendu la réforme des rythmes scolaires. "Elle a permis à beaucoup d'écoles d'offrir à des écoliers qui n'avaient jamais eu de pratique culturelle ou sportive d'avoir ce droit". Il a aussi rappelé le s 60 000 postes dont "une partie va là où il y a le plus de difficultés".
Mais c'est sur la réforme du collège que le président a été le plus prolixe. "J'entends le concert des immobiles qui au nom de l'intérêt général défendent leur intérêt particulier, qui voudraient que rien ne change. Mais c'est terminé" a dit F Hollande.
Il a ensuite affirmé " qu'il y aura à partir de cette réforme davantage d’enseignement des langues, mais pour tous les élèves " et que l'allemand sera renforcé en étant proposé à tous dès la 5ème. "Je ne veux pas mettre e cause cette culture nécessaire" a-t-il dit à propos du latin et du grec ancien. Là le président a rappelé que ces enseignements étaient utilisés pour accéder aux établissements les plus recherchés.
"Je suis très attaché à l'histoire" a dit François Hollande. " Pour la génération qui est la vôtre, il est fondamental de savoir d’où nous venons, comment s’est construit notre pays, avec quels apports successifs des mouvements d’idée, des cultures qui se sont ajoutées, des ruptures et des continuités".
François Jarraud