Après le couvre feu pour les mineurs, la blouse à l'école, Robert Ménard, maire apparenté FN de Béziers, a ouvert le 5 mai une nouvelle provocation qui est en train de le rattraper. Après avoir affirmé le 4 mai disposer d'un fichier des enfants de confession musulmane, il a fait marche arrière en niant les faits le 5 mai.

Dans un pays qui a déjà connu un fichier religieux et l'exploitation que l'on peut en faire, les propos provocants de R Ménard ont entrainé des réactions vives du gouvernement. Dans la matinée du 5 N Vallaud Belkacem annonçait qu'elle demandait à la rectrice de porter plainte "pour protéger les élèves de cette commune et mettre un terme à (une) pratique qui attente à la République". A l'Assemblée, Manuel Valls stigmatisait le maire de Béziers. " S’il fallait une démonstration de ce qu’est la gestion d’une collectivité territoriale par l’extrême droite, par le Front national, la voilà faite. À une époque où l’on voudrait tout mélanger, tout confondre, où l’on voudrait brouiller les lignes, la réalité de l’extrême droite, la voilà ! L’extrême droite n’a pas changé, elle n’a rien renié de son passé ni de ses pratiques. Quand on est républicain, on doit combattre sans la moindre ambiguïté, la moindre hésitation, ces entreprises contre ce qui fait notre unité et notre cohésion, et en particulier notre bien le plus précieux : l’école."

Vives réactions aussi dans le monde éducatif. La Fcpejuge "intolérable que les enfants soient les victimes d'une pratique illégale.. Partout où le Front national avance, la République recule". "Robert Ménard n’en finit pas de creuser le sillon fasciste qu’il a initié", déclarait le Se-Unsa dans un communiqué. Le Snuipp parle de "pratiques sordides" à Béziers et "d'instrumentalisation nauséabonde et fascisante" de l'école.  La FSU se félicite que la justice ait été saisie".

M Valls à l'Assemblée