Quels emplois pour les jeunes d'ici 2020 ? 

France Stratégie et la Dares publient une simulation d'évolution des emplois d'ici 2020. Elle montre la forte croissance des emplois très qualifiés et peu qualifiés et le déclin des emplois administratifs. Pour France Stratégie le recours à l'apprentissage est nécessaire pour atteindre ces objectifs d'emploi.

 

Aides à domicile, aides soignants, vendeurs, cadres administratifs, infirmiers, ingénieurs télécommunication : voici les métiers les plus porteurs d'ici 2020 selon France Stratégie. Selon son étude de 735 000 à 830 000 emplois devraient être créés d'ici 2022 en France, un chiffre élevé mais très inférieur au chômage présent dans le pays. 80% de ces emplois seront générés par les départs en retraite et seulement 20% par des créations nettes d'emplois.

 

France Stratégie ne crois pas plus dans la montée des qualifications que dans la reprise économique. Certes les métiers très qualifiés connaitront une hausse rapide par exemple les cadres administratifs et financiers ou les emplois de recherche liés à des secteurs de pointe. Mais la plupart des nouveaux emplois seront peu qualifiés. C'est el secteur des services à la personne qui devrait recruter le plus. Ainsi on devrait recruter en 10 ans près de 350 000 aides à domicile. Dans cette optique France Stratégies invite à développer l'apprentissage.

 

L'étude

 

 

 

Par fjarraud , le mardi 05 mai 2015.

Commentaires

  • maria1958, le 05/05/2015 à 09:24

    Graphique intéressant mais qui ne met en évidence que les créations nettes d'emplois. 

    Or les différents métiers auront à recruter en fonction des créations nettes d'emplois ET des départs en retraite à remplacer. 

    Quand on prend en compte les créations d'emplois prévisibles ET les départs en retraite à remplacer, on constate que le métier de prof devra recruter 300 000 nouveaux travailleurs d'ici 2022, dixit France Stratégies

    cf http://www.vousnousils.fr/2015/04/28/enseignant-dans-le-top-3-des-metiers-qui-recruteront-dici-a-2022-567798

    L'objectif initialement fixé par la Loi de Refondation (150 000 profs nouveaux à recruter d'ici 2017) est donc plus que validé et l'effort devra être durablement prolongé. Surtout si l'on prend en compte l'augmentation des besoins en profs, lié à la croissance démographique chez les élèves, également durable - cf natalité élevée non stop depuis le début des années 2000.

    D'un côté, qu'il y ait 300 000 emplois de profs à prendre d'ici 2022, c'est une excellente nouvelle, dans un pays où il y a plus de 3,5 millions de chômeurs et des millions de jeunes en quête d'un emploi qualifié, non délocalisable, créatif, utile et gratifiant....

    Mais justement parce que c'est un métier hautement qualifié, à la différence d'autres métiers qui vont recruter aussi, il reste un "détail" à régler: "produire" 300 000 profs induit des coûts de formation initiale importants.

    D'où une question: comment le gouvernement et la Ministre de l'Education comptent-ils financer ces coûts, afin que leurs propres objectifs de recrutement de "sang neuf" puissent être atteints, et que les élèves aient bien les profs titulaires et solidement formés dont ils auront durablement besoin pour réussir ?

    Pour le moment, c'est simple: ce sont les étudiants et leur famille qui paient les études, puisqu'il n'existe plus aucune aide financière pour les candidats aux métiers de l'enseignement. Dans de nombreuses régions, un chômeur diplômé qui prépare le CAPES ou le CRPE se voit couper les vivres par Pôle Emploi, l'arrêté du préfet de région ne considérant pas le professorat comme un métier "en tension" ouvrant droit au Revenu de Fin de Formation quand on arrive en fin de droits.

    Quant à l'investissement dans l'appareil universitaire de formation, les facs et ESPE sont censées former davantage de futurs profs que sous Sarkozy, avec autant voire moins de moyens que sous Sarkozy - coupes budgétaires obligent.

    L'Etat employeur et garant du bon fonctionnement du service public d'Education est donc en pleine schizophrénie: il a besoin de 300 000 nouveaux profs, c'est le rapport officiel de France Stratégie qui le dit. Mais il attend que ces 300 000 se fabriquent tout seuls.... vive la pensée magique, foin de toute politique publique ! 

    Réduction de la dépense publique d'abord, que les familles raquent et que les étudiants courent les petits boulots, et advienne que pourra, après nous le déluge !

    Et.... si avec l'austérité les familles ne parviennent plus à financer les études supérieures? ou si les étudiants se détournent d'un métier où l'on débute désormais à 1,1 SMIC?
    Qu'est-ce qui est prévu pour qu'en 2022, les élèves aient bien des profs ? 

    Investir dans des prérecrutements, c'est pour quand ?

    • fjarraud, le 08/05/2015 à 22:25
      Bonjour Le chiffre de 300 000 parait comme cela important. Mais sur 10 ans  c'est un recrutement très ordinaire. Ca ne fait que 30 000 profs par an ce qui est peu. Il est probable que l'on sera au delà, ne serait ce que pour faire face aux 60 000 + départs en retraite. Bref pas de quoi fouetter un chat...
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