Le Snalc annonce une grève intersyndicale contre la réforme du collège le mardi 19 mai. De nouvelles associations professionnelles manifestent leur hostilité à la réforme du collège proposée par la ministre.
"Dans un souci d'efficacité et pour parvenir à une mobilisation massive des collègues, le SNALC a décidé de se rallier à la journée de grève intersyndicale du mardi 19 mai arrêtée ce jour", annonce un communiqué du Snalc du 15 avril. Selon ce syndicat, l'intersyndicale Snes, Snalc, FO, Cgt et Sud aurait décidé d'appeler à la grève le mardi 19 mai. Le Snalc annule le préavis qu'il avait déposé pour le 13 mai.
Le succès de la journée de grève du 9 avril a du peser lourd dans la décision de l'intersyndicale. Ce jour là entre 16£ (ministère) et 34% (syndicats) des enseignants des collèges ont fait grève sur un mot d'ordre qui ne concernait pas directement la réforme du collège. Les syndicats ont sans doute estimé qu'une mobilisation encore plus forte était possible sur un mot d'ordre plus en lien avec le vécu des enseignants.
Après de nombreuses associations (APBG, UDPPC , APLV, ADEAF etc.), la Conférence des associations de spécialistes a publié un communiqué qui "désapprouve la précipitation de la réforme " et énumère des points jugés "préjudiciables". " En laissant aux établissements davantage d'initiative dans la détermination des contenus d'enseignement, ce projet rompt le principe d'égalité républicaine", estime-t-elle. " Ce projet risque de renforcer la logique « consumériste » qui s'installe de plus en plus dans les établissements scolaires... Est-il judicieux d'introduire au collège des Enseignements Pratiques Interdisciplinaires quand on sait que le bilan des Travaux Personnels Encadrés est très mitigé, car aucun temps n'a été aménagé pour que les professeurs puissent se concerter, et que les itinéraires de découverte ont été progressivement abandonnés ?" Ce communiqué a été signé par l'Apeg, l'Apv, l'Aphg, l'Aplv, l"Appep, la Cnarela et la société des agrégés.
De son côté, la Cnarela et d'autres associations de classe préparatoire ou de l'enseignement supérieur, demandent le maintien des horaires existants en langues anciennes. "Il est inacceptable que le ministère, profitant du statut optionnel de nos disciplines et prenant pour alibi une égalité qu’il détruit, utilise la suppression du latin et du grec à l’abondement des « 4 000 équivalents temps plein » nécessaires à l’application de la réforme. Ces « ETP » ne sont pas, rappelons-le, des créations de postes, mais des récupérations de moyens existants. Ce faisant, le ministère démontre pleinement que les logiques comptables, habillées après coup d’arguments idéologiques fallacieux, prennent largement le pas sur les exigences de la formation des élèves, notamment les moins favorisés – ceux qui n’ont que l’école de la République pour réussir".
F Jarraud
La grève plus suivie que prévue
Communiqué CAS
Communiqué Cnarela
Réforme du collège : Le DOSSIER