La nouvelle proposition de grille horaire de la réforme du collège n'a pas désarmé les opposants. De nouvelles associations professionnelles, comme l'Aplv et l'Apbg se déclarent hostiles au projet.
Le Se-Unsa accueille favorablement les dernières modification apportées à la grille horaire. Mais il estime que le compte n'y est toujours pas sur les 4 000 postes même en passant l'horaire global du collège de 113,5 h à 114,5h. "Le SE-Unsa a expliqué que, le compte n’y est pas encore, et qu’il faut atteindre au minimum 115.5h pour que la promesse soit tenue. Le ministère a expliqué que la montée en charge des postes sera étalée sur deux années, entre 2016 et 2017. Ce sont de nouveau les marges-profs qui devraient être abondées pour atteindre les 115.5h".
Le Snes manifeste toujours son hostilité aux enseignement pratiques interdisciplinaires et à l'accompagnement personnalisé. "L’organisation des « enseignements pratiques interdisciplinaires » (EPI), qui serait « élaborée en conseil pédagogique et présentée en conseil d’administration » est à ce jour floue et laisse craindre une usine à gaz, doublée d’un nouveau levier donné aux chefs d’établissement pour faire pression sur les personnels, ou les mettre en concurrence... Le contenu de l’accompagnement personnalisé prend pour modèle celui du lycée, qui constitue un gâchis de moyen. La lutte contre la difficulté scolaire commence dans la classe, par des conditions d’études et des programmes améliorés", estime le syndicat. Dans une pétition, le syndicat dénonce : " Notre charge de travail s’en trouverait accrue et notre liberté pédagogique attaquée".
Pour les langues vivantes, l'APLV "considère qu’un certain nombre de points de la réforme, loin d’améliorer l’enseignement des langues vivantes en France, vont le détériorer, conduire à un gâchis de compétences et, inévitablement, accroître les inégalités entre élèves". L'APLV insiste sur deux points. "L’apprentissage de la LV1 est obligatoire à l’école élémentaire depuis 2003, mais le Ministère a renoncé à vérifier les compétences en langues des professeurs des écoles et à les leur faire acquérir. Le projet de réforme propose de diminuer d’une heure l’horaire d’enseignement de la LV1 en sixième alors que les résultats disparates des élèves à l’entrée au collège entraîne une très grande hétérogénéité dans cette classe... L’introduction de la LV2 en cinquième est prévue sans augmentation de l’horaire global : trois fois deux heures sur les trois ans du cycle 4 au lieu de deux fois trois heures en quatrième et troisième de l’ancien palier 2 (c'est maintenant 2,5 h de la 5eme à la 3eme dans la nouvelle grille ministérielle NDLR). La dilution dans le temps de l’exposition à la langue diminuera l’efficacité de son apprentissage. La quasi-disparition de fait des sections bilangues et la suppression des sections européennes représentent une perte de compétence".
L'APBG, qui réunit des professeurs de SVT, "demande une refonte du projet prenant en compte le respect d’un enseignement disciplinaire de la sixième à la troisième avec un horaire hebdomadaire de 1h30 minimum dans la discipline stricte avec cours et travaux pratiques et avec un enseignant spécialiste de SVT correspondant à sa qualification de recrutement. Un travail interdisciplinaire pourrait se faire sur un temps horaire supplémentaire mais cela en aucun cas en supprimant un enseignement scientifique disciplinaire avec des cours et des travaux pratiques scientifiques expérimentaux".
F Jarraud
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