Regards franco -danois sur les attentats et la citoyenneté 

Deux regards identiques , mais deux pédagogies différentes. N Vallaud-Belkacem a visité le 17 mars au matin le collège Flaubert à Paris dans le cadre de la Semaine de lutte contre le racisme. La ministre a surtout évoqué les attentats terroristes de janvier avec sa collègue danoise,  Christine Antorini.

 

Les deux ministres se sont rendues le 17 mars au collège Flaubert, un gros établissement (552 élèves) situé dans le quartier chinois de la capitale mais à population scolaire très mixte. En classe de 3ème, M. Chabane, professeur d 'histoire-géographie a présenté un cours sur les caricatures antisémites des années 30 en parallèle avec le débat actuel sur la liberté d'expression. Puis Mme Moékri, professeure documentaliste  a accompagné les ministres dans la visite d'une exposition réalisée avec des élèves de 6ème sur les attentats et le vocabulaire utilisé.

 

Interrogée par els élèves sur son ressenti des évènements, N Vallaud-Belkacem  a répondu : "je l'ai pris très mal car je suis de culture musulmane. Je me suis dit "pas au nom de ma religion. Pas d'amalgame ! L'attentat contre l'hyper cacher a augmenté mes craintes. Mais le 11 janvier m'a rassuré" La ministre a estimé que les attentes de la société sur l'Ecole depuis les attentats "est un poids très lourd pour l'Ecole mais elle ne peut pas porter tous le poids de la société". C. Antorini a interrogé les élèves français sur le ressenti des attentats danois. Les élèves ont répondu qu'ils en avaient peu parlé...

 

La venue des deux ministres a mis en évidence des pédagogies différentes. Les élèves répondaient aux questions du professeur en cours d'histoire-géographie. Ils avaient acquis du vocabulaire avec la professeure documentaliste. C Antorini s'est étonnée que les élèves n'aient pas de tuteur parmi les élèves plus grands. Elle a expliqué qu'au Danemark il n'y a pas de discipline éducation civique. Elle est prodiguée dans les différents cours. "Les auteurs des attentats étaient éduqués",a-t-elle dit. "Mais ils s'isolaient. Les professeurs reçoivent des outils pour détecter les jeunes qui se replient". Interrogée sur la décision du maire de Chalon de ne plus faire de repas e substitution au porc, N Vallaud Belkacem a déclaré que "on doit être guidé par le seul fait que les enfants mangent à leur faim". Elle a invité les électeurs à voter puisque ces élections désignent les représentants des départements dans les collèges.

 

F. Jarraud

 

 

Par fjarraud , le mardi 17 mars 2015.

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