Lettre ouverte des réformistes sur le collège  

A quelques semaines de la publication de la réforme du collège, les syndicats réformistes (Se Unsa et Sgen Cfdt) , Terra Nova, la Fcpe et le Crap écrivent à la ministre. " La réforme doit permettre à tous les élèves de poursuivre les apprentissages commencés à l'école primaire et d’acquérir le socle commun en s’appuyant sur des démarches pédagogiques actives et coopératives, sur des programmes profondément transformés comprenant des travaux interdisciplinaires et sur une évaluation renouvelée", écrivent-ils.

 

La lettre


Par fjarraud , le lundi 23 février 2015.

Commentaires

  • Viviane Micaud, le 23/02/2015 à 14:47

    Personnellement, je ne considère pas les personnes qui signent cette lettre comme des réformistes mais comme des opportunismes qui utilisent de doctrines simplistes, parfois fausses, pour se mettre en valeur.

    Je trouve la lettre très bien, en effet les deux énormités dans les deux premiers principes sont aisément démontables et le reste va dans le bons sens.

    -          La pédagogie active est contreproductive pour apprendre les notions et concepts liés à une matière. En effet, cette façon de voir chronophage et pas adapté pour au moins 80% des programmes. Par ailleurs, elle prépare à l’auto organisation dans le travail indispensable pour les études supérieures. Elle a donc des biais sociaux négatifs importants.

    -          Dans le deuxième principe la phrase «  en excluant tout dispositif pédagogique ségrégatif » pose question tant sur son sens que sur le niveau d’application. Je suis absolument d’accord sur plusieurs aspects :

    o   Il faut imposer la mixité sociale dans les établissements et tout mettre en place pour éviter la mise en place de ghettos scolaires.

    o   Il faut éviter la création de classe élitiste dans les établissements (par le choix des options ou des langues),

    o   Il faut favoriser au maximum le « vivre ensemble » en particulier avec les porteurs de handicaps y compris les handicaps sévères.

    Cependant, les enfants qui ont des handicaps cognitifs très importants ne peuvent progresser dans leur apprentissage de la lecture, de l’écriture et du calcul qu’avec un enseignant spécialisé qui peut lui consacrer beaucoup de temps. Les jeunes qui ont acquis insuffisamment la lecture et l’expression en arrivant en 6ème doit avoir au moins une partie des cours de français différents, car il n’est pas envisageable de faire travailler la lecture devant les autres élèves de la classe, forcément hilares. Les fortes lacunes en grammaire doivent être rattrapées. Le système d’aujourd’hui ne fonctionne pas. Un élève qui arrive avec des fortes lacunes en lecture et en expression au collège, en sort avec les mêmes lacunes. C’est-à-dire que, pour l’intérêt des jeunes, pour les jeunes qui ont un fort handicap cognitif ou des lacunes fortes en lecture ou expression, il faut des « dispositifs ségrégatifs » sur une partie de l’horaire. Il s’agit d’une question de bon sens. La ministre a certainement conscience de ceci.

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