Antisémitisme : Le rôle de l'Ecole 

"Chaque fois qu’une catégorie de la société est susceptible d’être sensible à ces stéréotypes, des explications doivent être apportées sur la vérité. Le but est d'éduquer les gens qui pourraient basculer dans le cliché, mais qui peuvent encore entendre des explications raisonnables. Et comme il est difficile de convaincre les plus convaincus, les efforts doivent être fournis au plus tôt, dès l'école. Après, c'est trop tard", explique l'historien Michel Wieviorka dans Le NouvelObservateur.

 

"Mais s’il s’agit d’éduquer, il faut aussi préparer les enseignants, qui sont parfois confrontés à des situations qu’ils maîtrisent mal. Par exemple, un professeur d’Histoire qui parle de la naissance de l’Etat d’Israël, de l’antisémitisme et du nazisme, aura parfois des difficultés à faire cours devant des adolescents qui ont déjà des préjugés. Il est donc primordial de donner aux enseignants des outils pédagogiques qui leur permettent d’affronter des situations où les passions peuvent surgir."

 

Article Nouvel Obs


Par fjarraud , le mercredi 10 décembre 2014.

Commentaires

  • Franck059, le 10/12/2014 à 12:01
    Il n'aura pas fallu longtemps dans les débats pour que ce problème de société soit refourgué à l'école.

    Encore faudrait-il que celle-ci, ainsi que leurs enseignants, ait autorité. Et bien ce n'est plus le cas. C'est le laxisme à tous les niveaux qui a fini par s'instaurer.

    Vous voulez un exemple ? 

    Dans un collège du Nord, assez récemment, des enseignants se sont mis en grève spontanée suite à un incident grave. Un professeur à la peau "colorée" fait une remontrance à un élève. Ce dernier lui répond sous forme d'injure raciale. Le professeur décide d'exclure l'élève de son cours. Celui-ci est ramené dans les 5 minutes. Le professeur refuse et l'exclut de nouveau. L'élève est de nouveau ramené sous couvert de la direction 5 minutes plus tard. 
    Triste exemple n'est-ce pas ?

    Pas de remontée dans les médias (à ma connaissance) ni de sanction à l'égard de l'encadrement irresponsable.

    Et je pense que cet exemple n'est pas anecdotique, ni même isolé.

    A trop vouloir être bienveillant, à commencer par accepter le manque de travail, les retards, les absences injustifiées, les écarts de langage, pour ne pas faire de vague, on finit par accepter l'inacceptable. 

    L'enseignant que je suis depuis 20 ans est persuadé que nos problèmes de société ont en partie germé dans ce laxisme quasi quotidien dont on fait montre dans la grande majorité des établissements.

    Certains parents de passage s'offusquent d'entendre voler entre les groupes d'ados des noms d'oiseaux ou des injures faciles. Ils s'offusquent de voir les enseignants bousculés par les élèves aux passages des portes au lieu qu'on leur laisse la priorité. Il s'offusquent de voir les enseignants ne pas s'offusquer. En dehors du système, n'étant que de passage, il faut alors leur expliquer que, de toute façon, au pire, il n'y aura pas de sanction, au mieux celle-ci sera sous-dimensionnée par rapport à la gravité du geste.

    Alors, s'il y en a encore qui croient qu'on peut botter en touche, en prétendant résoudre les problème de société à l'école, ils se mettent le doigt dans l'œil jusqu'au coude.

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