A partir de quand une école doit-elle quitter l’éducation prioritaire ? Les négociations sur la nouvelle carte de l’éducation prioritaire montrent que les critères impartiaux annoncés par le ministère peuvent être remis en question. Et qu’ils ne sont pas les mêmes d’une académie à l’autre. Alors qu’à Paris le Snuipp, premier syndicat du primaire, juge qu’il y a des « avancées », à Nantes le conflit démarre seulement. Ce ne sont pas les seules académies où la carte pose problème. Mais elles illustrent le dessin parfois bureaucratique de la carte.
A Paris, le recteur, François Weil, a présenté sa proposition de carte de l’éducation prioritaire. La nouvelle carte compte 29 collèges, soit trois de moins qu’auparavant, et 214 écoles, une de moins. Pour la dessiner, le recteur précise que « le principe du réseau écoles-collège a été affiné par la prise en compte des problématiques particulières rencontrées par certaines écoles ». Entendez que le recteur a privilégié « l’entrée par les écoles » au lieu d’appliquer la règle du sort commun des écoles du même collège. Il a ainsi réintégré en rep des écoles orphelines ou dont le collége n’est plus prioritaire. Par ailleurs il a précisé que les collège set les écoles qui quittent le prioritaire feront l’objet d’une « convention académique de priorité éducative » dont le contenu sera négocié en janvier. Le Snuipp a constaté « des avancées » par rapport au projet initial. Mais il maintient son soutien aux actions en cours puisque 20 écoles n’ont pas l’affectation demandée. Les écoles du 13ème , par exemple, organisent vendredi soir une nuit des REP.
A Nantes, selon la Fcpe, le recteur a décidé d’appliquer al règle écoles – collèges. Certaines écoles (La bottière, U Le Verrier) vivent très mal la sortie en zep. Les enseignants pourraient décider une grève.
Le Snuipp national demande « une dotation budgétaire supplémentaire » pour que toutes les écoles qui remplissent les critères puissent entrer en éducation prioritaire.
La nouvelle carte parisienne