Une trentaine de lycées bloqués à Paris suite à la mort de Rémi Fraisse 

Un millier de lycéens ont manifesté dans les rues de Paris le 6 novembre pour protester contre la mort de Rémi Fraisse, un militant écologiste tué sur le chantier du barrage de Sirvens, suite au blocage d'une trentaine de lycées.

 

"On s'oppose aux violences policières sans raison", nous a dit Margot, lycéenne de première du lycée Turgot. "Ce qui est arrivé n'est pas normal. On est tous ensemble pour s'opposer à cela", précise Lucie, lycéenne de terminale du même lycée. Leur lycée était bloqué comme 24 à 28 autres établissements sur la centaine de lycées publics parisiens. C'était notamment le cas pour Arago où on pouvait lire l'inscription "ni oubli ni pardon" avec le rappel de la mort de R Fraisse. Au lycée Rodin, un drapeau palestinien flottait sur un amoncellement de poubelles tandis que se réunissaient une centaine de lycéens à la porte de l'établissement. Lavoisier, Montaigne, Ravel, Hélène Boucher, Philippe Auguste étaient eux aussi totalement bloqués le 6 au matin.

 

Le cortège lycée a traversé Paris à vive allure dans un climat bon enfant en scandant "Police partout, justice nulle part". Une banderole "Police assassins" ouvrait le cortège. L'appel à manifester n'était pas signé mais un collectif , le MILI, avait lancé un appel en début de semaine comme l'avait annoncé le Café pédagogique. Dans la foule on reconnaissant des dirigeants de l'UNL et de la FIDL. "Plus loin qu'un hommage à Rémi Fraisse, le gouvernement doit comprendre une exaspération légitime de la jeunesse", a déclaré Mathias Nieps, secrétaire général de l'UNL. Le SGL s'affichait plus critique envers un incident "qui ne concerne pas les lycées" et condamnait les blocages tout en se déclarant "ému et solidaire" avec R. Fraisse.

 

Dans le cortège, Jean-François Naudet, responsable du Snes du lycée Ravel marquait sa "solidarité avec l'inquiétude et la colère des lycéens". "Que les violences policières puissent conduire à un mort ça peut choquer". Il s'est déclaré surpris par l'ampleur de la mobilisation. Responsable de la CGT Education et de RESF, Pablo Krasnopolsky rappelait aussi le cas de Yaro, un lycéen mauritanien de 17 ans en attente d'expulsion. Dans le cortège des pancartes rappelaient son cas.

 

Des syndicats enseignants, des mouvements lycéens et RESF devraient appeler à une autre manifestation samedi 8 novembre.

Par fjarraud , le vendredi 07 novembre 2014.

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