Rythmes : Quel bilan pour la répartition du temps scolaire ? 

Selon un document ministériel que s'est procuré le Café pédagogique, basé sur l'application Enrysco, 13% des écoles utiliseraient le décret Hamon et 19% les possibilités dérogatoires du décret Peillon. Au final 18% des écoles dérogent aux maxima horaires de la journée ou de la demi journée. 7% des écoles auraient libéré le vendredi après midi. La situation est  surprenante pour une mesure destinée à alléger le temps scolaire. Moins de 0,1% des écoles utilisent la possibilité de réduire les 24 heures hebdomadaires en raccourcissant les vacances d'été.



 

67% des écoles utiliseraient des horaires réguliers c'est à dire avec une variation de durée entre les journées inférieure à 1 heure. 13% utiliseraient le modèle parisien avec 2 après-midi raccourcis (2/2). 2% auraient 3 après-midi plus courts d'une heure ou plus (1/3). 5% auraient un après-midi plus court d'une heure ou plus (3/1).

 

Par fjarraud , le mercredi 05 novembre 2014.

Commentaires

  • heurtebise, le 05/11/2014 à 11:39
    "La situation est  surprenante pour une mesure destinée à alléger le temps scolaire". Vraiment? Il va de soi que la responsabilité des incohérences de ce qui se vit dans les écoles aujourd'hui est à la charge des enseignants et des municipalités et pas du tout le fait de l'amateurisme et l'incompétence des trois derniers ministres successifs en date de l'éducation et de tous ceux qui les ont soutenus sur la déforme des rythmes scolaires tel qu'elle a été orchestrée, sur ce site comme chez les penseurs autoproclamés  sur l'éducation, les bloggeurs attitrés sans légitimité et autres chronobiologistes de salon et de laboratoire.

    Rappelons, encore, qu'il s'agissait de faire passer en force la promesse d'un candidat qui, en apparence, n'avait rien d'autres à proposer pour l'école, malgré la volonté affichée et les consultations engagées, qu'un retour à la semaine de cinq jours dans les écoles primaires.
     
    Alors que les crispations sur le sujet et les besoins éducatifs auraient laissé penser que le sujet pour l'heure n'était pas prioritaire, mal documenté et qu'il y avait d'autres réformes à mettre en place en amont et d'autres mesures à prendre pour relancer l'éducation, le passage en force du décret, adopté dans la précipitation un samedi matin, a ruiné l'espoir que portait la profession de trouver enfin un interlocuteur attentif et un partenaire éclairé.
     
    Mais l'absence de projet éducatif cohérent, réfléchi, en prise avec le quotidien des écoliers et des enseignants français n'empêche pas les gouvernements Hollande de l'autre droite de poursuivre en matière éducative des orientations bien précises.

    Quels que soient les projets et les ambitions affichées, le logiciel utilisé applique un modèle libérale dans lequel le système éducatif est trop couteux et inefficace. Au nom de la rentabilité et d'une rationalisation des moyens alloués à l'éducation, l'éducation est un instrument de sélection et de tri des individus et non un lieu de l'acquisition des savoirs pour tous et de l'épanouissement de chacun. L école n'est plus le lieu d'élaboration et de transmission d'une culture commune aux futurs adultes.

    La refondation sans fondation dans laquelle s'inscrit la déforme des rythmes scolaire poursuit la réalisation d'un système éducatif à plusieurs vitesse avec un socle commun pour tous et des connaissances optionnelles réservées à une minorité. Le but est de réaliser la marchandisation de l'éducation. L'objectif est de transmettre un minimum de compétences correspondant aux besoins à court terme du marché, à l'employabilité immédiate et si possible docile des individus. L'école doit sélectionner ceux qui sont réputés capables, trier le bon grain de l'ivraie.

    Malgré l'égalité des chances affichée, la compétition scolaire reste la règle implicite et l'idée qu'il est inutile de s'acharner à maintenir dans un système éducatif des individus qui ne sont pas faits pour apprendre ou qui ne le souhaitent pas demeure dominante. Cette idéologie qui considère les inégalités naturelles justifie l'apprentissage patronale précoce, l'individualisation des parcours scolaires, l'évaluations des compétences individuelles plutôt que l'évaluation de l'acquisition des savoirs, le manque d'harmonisation nationale des qualifications et des diplômes ou encore l'atomisation des options au lycée.

    Il n'est pas surprenant que les mesures destinées à alléger le temps scolaire ne soient pas efficaces, parce qu'elles n'ont jamais été faites pour ça. Par contre le rôle assigné aux communes sur les activités péri-scolaires annonce l'externalisation et l'abondant de certaines missions de l'école publique et la marchandisation de l'éducation et des connaissances. Ce gouvernement, comme les précédents, y œuvrera...
    • amorin, le 05/11/2014 à 22:09
      Qu'est-ce qu'un chronobiologiste de salon et/ou de laboratoire ? Est-il moins légitime qu'un commentateur autoproclamé ? Et est-il plus aigri ou agressif ?
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