Terra Nova publie une nouvelle note sur l'Ecole 

" Il est possible de faire réussir ensemble, au sein d’un même établissement, au sein d’une même classe, des élèves de niveaux scolaires différents. Il est d’ailleurs urgent pour la gauche de faire des propositions concrètes à ce niveau afin de répondre à l’influence grandissante du « déterminisme »". Maya Akkari, Jean-Pierre Obin et Caroline Veltcheff publient une nouvelle note sur l'éducation dans el cadre de Terra Nova, un thinktank proche du parti socialiste. Une note précédente était principalement tournée vers les réforme structurelles.

 

Avec cette seconde note, intitulée Démocratiser l'Ecole, Terra Nova descend dans la classe et l'établissement. La note aborde la problématique de la gestion de l'hétérogénéité. Elle revient sur l'idée d'éclatement des classes et défend l'identité de la classe. Elle invite à faire toutes les remédiations au sein de la classe.

 

La note préconise de revoir les procédures d'affectation des élèves en s'inspirant du modèle du libre choix régulé. Elle invite à réduire les options au collège qui sont source de ségrégation. "L'idée alternative de « casser » de façon ponctuelle, notamment au collège, les groupes classes, et de conserver une carte scolaire dite « stricte avec dérogations », ferait certes émerger une élite plus conséquente mais laisserait de côté un nombre encore plus important d’élèves qu’actuellement. C’est pourquoi nous préconisons le modèle de « l’intégration individualisée » dans la classe et le recours au « libre choix régulé » entre établissements pour gérer au plus près la question clé de la mixité sociale".

 

La nouvelle note Terra Nova

L'offensive Terra Nova

 

Par fjarraud , le vendredi 19 septembre 2014.

Commentaires

  • fgiroud, le 24/09/2014 à 21:27
    Bonjour,
    D'abord vous dire que je suis très heureuse de ce débat. Ainsi que nous le disons dans la note, il est essentiel qu'il ait lieu. Je pense que les questions d'éducation concernent l'ensemble des citoyens et ne doivent pas être la chasse gardée des "experts".
    Ensuite, pour revenir au modèle dit de "l'Intégration personnalisée" que nous préconisons dans la note, je me rends compte à la lecture de votre commentaire, que nous aurions gagné à davantage le développer. En effet, ce qui compte le plus dans ce modèle est que la gestion de la difficulté scolaire soit gérée au sein même de la classe et que, si regroupement d'élèves il y a, cela soit fait de façon ponctuelle, non pérenne. Le modèle n'empêche nullement de regrouper ponctuellement des élèves d'une même classe en fonction de leurs compétences pour un travail. On peut d'ailleurs procéder à des regroupements aussi bien d'élèves rencontrant des difficultés, que des élèves en réussite sur une notion donnée. L'essentiel étant de ne pas constituer des groupes de "niveau" pérennes. Encore moins de regrouper des élèves en difficulté de classes différentes pour un travail de "remédiation" comme cela peut se faire en France ou dans d'autres pays. En effet, on constate dans ce cas là que l'effet de stigmatisation que génère la mise en place de ces groupes ne permet pas aux enfants de retrouver la confiance en soi nécessaire à toute progression.
     Les enfants en général, et ceux qui sont scolairement fragiles en particulier, ont besoin du cadre de la classe et de ses repères pour se "réassurer".
     A très bientôt pour d'autres échanges !
     
    Maya Akkari
     Coordinatrice du pôle Education
     Fondation Terra Nova
  • Viviane Micaud, le 19/09/2014 à 11:00

    J'ai lu la note. "Le modèle de l’intégration personnalisée" qui est présenté comme celui de l'Europe du Nord n'est pas, au moins, celui de la Finlande, championne au PISA qui est décrite dans un livre paru en 2009. En effet, il est clairement dit que les élèves ayant des difficultés cognitives fortes ou des lacunes ont parfois des cours différents d'un groupe classe. Personnellement, je ne crois pas qu'ils soient possible de faire travailler  des lacunes fortes dans certains fondamentaux de français (lecture,  base grammaticale, blocage devant l'expression écrite)  en classe hétérogène. Pour cela, je préconise des cours de français différents que le reste du groupe classe pour les élèves ayant des lacunes sur les fondamentaux de français. L'apprentissage du travail en groupe hétérogène se fait dans les autres matières. Le tout est une question de bon sens. C’est ce qui est fait en Finlande.

    Je pense que le  "modèle de l'intégration personnalisée" n'est pas la réalité des pays cités, car appliqué de manière intégriste, il n'est pas efficace.

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