Rythmes : Un millier de parents contre JC Gaudin 

Le mécontentement contre le maire de Marseille ne s'atténue pas. Faute d'avoir préparé l'application des nouveaux rythmes, le maire oblige les parents à payer des frais de garde tous les vendredis après-midi, jour où le périscolaire devrait avoir lieu. Vendredi 12 septembre, près d'un millier de parents ont manifesté devant la mairie. La mairie improvise des garderies dans une partie des écoles. Plusieurs syndicats d'agents municipaux annoncent une grève contre les conditions d'insécurité de ces garderies.

 

La Marseillaise


Par fjarraud , le lundi 15 septembre 2014.

Commentaires

  • emapi, le 16/09/2014 à 07:49
    Mince alors! Où donc étaient tous ces gens lorsque nous, petits enseignants marseillais, tentions d'alerter parents et syndicats départementaux de ce qu'il allait en être?
    Force est de constater que les soucis de garderie (que je ne minore pas, entendons-nous bien, étant moi-même un parent qui travaille) exaltent bien plus que la lente démolition de l'éducation Nationale... j'en garde une pointe d'amertume quand même.
  • heurtebise, le 15/09/2014 à 12:03

    On ne peut pourtant pas dire que les enseignants n'avaient pas prévenu de ce qui se passerait dans la ville et d'une façon générale de l'incohérence de la déforme des rythmes scolaires qui rallonge le temps scolaire et fait du décret un enjeu politique depuis la promesse du candidat Hollande...

    En date du 18 juin

    Rythmes scolaires
    A Marseille, le mauvais feuilleton continue
    Depuis plusieurs semaines la Direction Académique et la Mairie procèdent à la diffusion de communiqués contradictoires concernant l'organisation de la prochaine année scolaire.
    L'Education nationale rappelle le cadre voté en CDEN (8h30-11h30 et 13h30-15h45 avec mercredi matin) et la Mairie répète que Marseille n'appliquera pas la réforme.

    Selon les médias, le Maire de Marseille va finalement obtempérer et appliquer le cadre dérogatoire du décret Hamon en libérant le vendredi après-midi en compensation du mercredi matin qui deviendrait temps scolaire.

    Cela étant, le confort des familles et les conditions de travail des élèves, des personnels enseignants ou territoriaux n'est toujours pas à l'ordre du jour. C'est au 16 juin que nous recevons dans les écoles une demande de consultation des conseils d'école sur deux organisations possibles de la semaine à retourner d'ici jeudi soir 19 juin, ce qui témoigne d'une méconnaissance des modalités de convocation du conseil d'école...

    La consultation porte sur le seul choix d'organisation de la semaine (et non sur le périscolaire...) :

    Hypothèse 1 :
    Lundi, Mardi, Jeudi, Vendredi : 8h30 à 11h30 et 13h30 à 15h45 +Temps d'Activités Périscolaires de 15h45 à 16h30
    Mercredi : 8h30 à 11h30

    Hypothèse 2 :
    Lundi, Mardi, Jeudi : 8h30 à 11h30 et 13h30 à 16h30
    Vendredi : 8h30 à 11h30 + Temps d'Activités Périscolaires de 13h30 à 16h30
    Mercredi : 8h30 à 11h30

    Ce questionnaire ne constitue qu'un simulacre puisque la Mairie a communiqué tout le week-end sur la suppression du vendredi après-midi.

    Après avoir traîné des pieds et affirmé qu'à Marseille le décret ne s'appliquerait pas, que la réforme des rythmes « conduirait à abandonner les jeunes à ceux qui leur mettent des kalachnikov dans les mains» (sic), la mairie essaie encore de « gagner du temps » en envoyant cette pseudo-consultation à quelques jours des vacances.

    À Marseille, la préoccupation de réussite scolaire ne passe pas par la Mairie et, une fois de plus, ce sont les enfants qui feront les frais d'une absence totale d'engagement de la ville pour sa jeunesse.
    Dans ce contexte, il devient impossible d'envisager la mise en oeuvre de la réforme des rythmes à Marseille à la rentrée 2014.Pour la réussite de tous les élèves, pour une organisation correcte de la rentrée scolaire, soyons nombreux au

    Rassemblement du Mercredi 18 juin
    10h devant l’Inspection académique


    · Pour demander la suspension immédiate du décret du 24 janvier 2013, son retrait et l’ouverture de négociations pour une autre réforme.
    · Pour exiger de la ville des moyens sur les activités sportives et culturelles pour les enfants quel que soit le cadre de la rentrée.





    Quant à la Mairie, "Faute d'avoir préparé" peut-être mais pas d'avoir prévenu...



    lettres du 14 août de Madame Danielle Casanova, adjointe au Maire déléguée aux écoles (et accessoirement ancienne directrice d'écoles privées) :

    http://dl.free.fr/kW5N7Ozyt

    lettre aux parents d'élèves des écoles publiques en date du 25 août de la Mairie :

    http://dl.free.fr/nCQJOIxbz

    Et enfin commentaire de l'adjointe au maire déléguée aux écoles. Chacun appréciera...

    "Avant de soumettre le projet à l'avis d'un conseil d'école, la Ville doit aussi résoudre le problème des locaux nécessaires à ces activités. Comme nous l'évoquions fin juillet, beaucoup d'écoles ne disposent pas de salles d'activités et l'utilisation de salles de classes est soumise à l'accord des professeurs. Or, l'audit [de la société KPMG] nous a révélé l'opposition d'une grande partie des enseignants à ce que les activités se déroulent dans leur classe", regrette Danièle Casanova. Hors solution de rechange, la case du vendredi après-midi restera vide tant qu'ils ne signeront pas. "Imaginez : on doit faire un atelier poterie mais la classe est fermée à clé et la maîtresse est partie avec. Nous ne voulons pas que les enfants soient ballottés comme ça. On commence dans de bonnes conditions ou on ne commence pas."

     



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