L'Expresso du 11 juin 2014 

Neuf ans après le vote de la loi d'orientation de 2005 qui a créé le "socle commun", le Conseil supérieur des programmes remet , en application de la nouvelle loi d'orientation de 2013, une nouvelle version du " socle commun de connaissances, de compétences et de culture". Et déjà des voix s'élèvent pour lui prédire le même avenir que son prédécesseur. Le socle est-il condamné à être le "machin" improbable de l'éducation nationale, le repoussoir collectif d'une institution scolaire incapable d'évoluer ?

 

Il y a pourtant de bonnes raisons à l'idée du socle. Elles se lisent d'abord dans les résultats de l'Ecole. Le début du 21ème siècle a vu les inégalités scolaires se creuser par l'effondrement du niveau des plus faibles sans progression du nombre ou du niveau des meilleurs. Cet éclatement du système éducatif est de plus en plus visible. Les écarts entre établissements ont beau être camouflés dans les évaluations officielles, ils sont constatés par les familles. L'orientation  est totalement dévoyée par la hiérarchisation des filières et l'obsession des familles de fuir les filières de relégation sociale et ethnique. La mécanique qui s'est ainsi mis en route a un coût économique, social et politique de plus en plus lourd pour la société dans son ensemble. C'est cette situation qui impose de lire le système éducatif en se focalisant sur la réussite de tous et pas seulement celle des meilleurs.

 

Ecoutons ce que François Dubet disait déjà en 2006 à propos du premier socle. " Faire réussir tous les élèves ne signifie pas que tous doivent entrer à polytechnique. Cela veut dire que tous les élèves acquièrent ce que l'on considère comme essentiel. C'est l'objectif de l'école élémentaire, il faut que ce soit aussi l'objectif du collège. Mais une fois acquise cette culture commune, il est certain que tous les élèves n'auront pas les mêmes performances. Faire réussir tous les élèves veut dire que l'école ne s'accommode pas de la relégation et de l'échec endémiques d'une partie des élèves".

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11/06/2014 à 07:31  |  (2 commentaires)
Le fait du jour

Comment définir ce minimum culturel partagé que tout jeune doit posséder à la sortie de l'école obligatoire ? La loi d'orientation de 2013 a défini le socle commun de connaissances, de compétences et de culture comme " le principe organisateur de l’enseignement obligatoire dont l’acquisition doit être garantie à tous". La nouvelle version que le Conseil supérieur des programmes (CSP) a révélée le 10 juin décline des objectifs de maitrise de compétences dans 5 domaines de formation  dans lesquels les disciplines scolaires classiques devraient trouver place. Même s'il a été conçu dans un esprit de compromis,  à peine publié, le nouveau socle rencontre une difficulté attendue : qu'y a-t-il encore de commun dans un système éducatif qui relègue un enfant sur cinq et où, plus qu'ailleurs, les inégalités sont criantes entre établissements et filières d'enseignement ?

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11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)

Voici une fine comédie qui, sous couvert de légèreté, abat bien des préjugés. Imaginez plutôt la comédienne Isabelle Huppert en épouse rêveuse d’un mari paisible et éleveur de bovins en Normandie. A partir de cette hypothèse fictionnelle improbable, le cinéaste Marc Fitoussi nous confronte à un couple, apparemment sans histoire, dans un moment charnière de son existence. L’exploitation agricole moderne tourne, les enfants devenus grands quittent le cocon familial et l’enlisement de la vie conjugale menace jusqu’au départ soudain de la femme fantasque pour Paris. Le réalisateur déploie alors tout son talent pour retourner comme un gant situations convenues, stéréotypes et images de cartes postales. Et il transforme « La ritournelle » en jeux de miroirs sur une réalité sociale en mutation, révélant l’intimité des sentiments au sein d’un couple en devenir et sa façon de vivre l’amour dans la durée.

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11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
Le système

Interrogé par le Café pédagogique, Alain Boissinot, président démissionnaire du Conseil supérieur des programmes (CSP), fait un bilan désenchanté de l'évolution de l'éducation nationale. "Ma démission n'a pas grand chose à voir avec l'épisode Paget", précise d'emblée Alain Boissinot. Denis Paget avait laissé fuiter le 6 juin des informations sur l'avenir du brevet. "J'ai pris conscience que la structure du CSP est mal adaptée à un travail aussi contraint que celui qu'il a à assumer... Je ne me sentais pas en mesure de continuer à faire fonctionner cela". Ce qui est en jeu c'est l'absence de hiérarchie dans le conseil. "Mon rôle n'est pas d'entrer dans des polémiques mais au contraire de chercher les points d'équilibre. Or cette position est difficile à tenir depuis quelques semaines où on voit des organisations relancer des débats".

 

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11/06/2014 à 07:31  |  (3 commentaires)
Le système

Nommé " conseiller études et prospective" par le J.O. du 11 juin, Matthieu Niango est peut-être plus connu sous le pseudonyme de Fernand Bloch-Ladurie, une contraction de Fernand Braudel, Marc Bloch et Emmanuel Leroy-Ladurie. Sous ce pseudo collectif il participe à un blog qui enchante le petit monde des sciences politqiues...

 

Le blog

11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
Le système

Tenaillé par la multiplication des écoles traditionnalistes musulmanes, le gouvernement britannique envisage d'inscrire au programme des écoles les "British Values" , annonce BBC News. En même temps des inspections surprises des établissements auront lieu. Cette modification du curriculum rappelle l'éducation morale et civique que V Peillon voulait introduire dans l'école. Il s'agit en Angleterre des valeurs de liberté , tolérance, et de la connaissance des institutions.

 

British Values

11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
La classe

Comment promouvoir le bien-être et le bien vivre ensemble en enseignant les SVT ? Avec le projet « Respect de soi, Respect des autres », Catherine Hupin, professeure au collège Aliénor d’Aquitaine de Salles (33), a réussi à accentuer la motivation et la solidarité de ses classes. Rencontre avec cette enseignante de SVT au Forum des Enseignants Innovants de Bordeaux.

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11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)

« Dans le cadre d’une éducation globale  aux images, il devient possible de sortir les élèves de leur position de spectateur et de leur permettre d’acquérir des compétences autrefois réservées aux professionnels. » Laurent Tessier, Vice-recteur de l’Institut Catholique de Paris et Directeur du Centre Edouard Branly, évoque la vidéo en ligne à l'occasion de la Journée d’études organisée le 30 juin 2014 au Centre Edouard Branly, Paris. (1)

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11/06/2014 à 07:31  |  (4 commentaires)
L'élève

Jacques Vauloup publie la 7ème édition de son incontournable Guide des néo-cop. Indispensable aux nouveaux conseillers d'orientation, son usage est vivement recommandé aux professeurs principaux, en charge d el'orientation, et même aux parents. En 22 fiches concrètes et pratiques, le Guide permet une prise en main des problématiques d'orientation. Il invite, par exemple, à explorer le tissu économique local, à discuter avec les parents, à investir l'accompagnement personnalisé en lycée,  à prendre en charge le genre. Dans les nouveautés de cette édition, "ma première semaine en CIO" (annexe 11 et un inédit de A Lhotellier sur "tenir conseil".

 

Le Guide des néo cops

11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
L'élève

Avec près de 15 000 collaborateurs, l'APAJH (Association Pour Adultes et Jeunes Handicapés) est le premier organisme en France à considérer et accompagner tous les types de handicaps : physiques, mentaux, sensoriels, psychiques, cognitifs, polyhandicaps, troubles de santé invalidants etc. Elle réagit à la mise en place des agendas d'accessibilité, une question qui fait polémique. Pour l'APAJH, " Face aux retards accumulés pour la mise en accessibilité des bâtiments publics en 2015, le Gouvernement a proposé des agendas d’accessibilité programmée (Ad’Ap) qui permettront à l’ensemble des acteurs concernés de se mettre en conformité avec la loi. Pour la Fédération des APAJH, ces mesures réalistes et volontaristes permettent d’avancer de façon pragmatique, dans des délais resserrés, vers un objectif de mise en accessibilité pour tous, sur tout le territoire".

 

11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
La recherche

Chaque année, les journées APRASED sont un moment fort de réflexion et d'information sur les pratiques éducatives des Rased. Les conférences s'adressent en priorité aux enseignants spécialisés du premier degré de l'éducation nationale mais également à tous les enseignants (écoles primaires, collèges), aux personnels des centres de soins publics ou privés, aux travailleurs sociaux, parents d'élèves etc. Cette année, du 17 au 19 juin 2014 à Mont de Marsan, François Dubet parlera d'Education et frustration, un sujet tout à fait original.

 

Le programme

11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
Les disciplines

La revue académique Interlignes consacre son numéro de juin aux relations entre culture, éducation aux arts et la réussite des élèves. Quels liens peut-on tisser entre l’éducation à l’art, la constitution d’une culture et la réussite dans le domaine scolaire ? Il offre des idées pour faciliter la synergie des projets et la mise en mouvement des élèves.

 

Interlignes

11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
Les disciplines

Les programmes de SES doivent-ils être soumis au Conseil national éducation économie ? L'Apses a posé la question au CSP. L'association " s’étonne que Monsieur Boissinot ait évoqué comme allant de soi la consultation du Conseil National Education-Economie dans l’élaboration des programmes de SES : Pierre Gattaz y siège, et un groupe de travail y a été constitué avec Michel Pébereau ; or leurs déclarations publiques au nom du MEDEF ou de l’IDE illustrent exactement ce « surinvestissement idéologique » dont les SES sont victimes". La question de l'évolution de la seconde est aussi posée.

 

Compte rendu

11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
Les disciplines

Selon l'Insee, en 2013, la dépense de consommation des ménages se stabilise en volume (+ 0,2 %), après une baisse historique en 2012 (- 0,5 %). La consommation en biens et services de téléphonie est toujours en plein essor. Les achats en automobiles continuent de reculer, mais plus modérément qu’en 2012. Les dépenses liées au logement ralentissent, celles en produits alimentaires se maintiennent. Le pouvoir d’achat des ménages se stabilise en 2013 après un net recul en 2012.

 

Insee première

11/06/2014 à 07:31  |  (0 commentaire)
Par fjarraud , le mercredi 11 juin 2014.

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