Les réformistes contre le socle commun proposé par le CSP

Pour un groupe "socle commun, promesse démocratique", regroupant le Sgen, le Se-Unsa et des mouvements pédagogiques, le projet de socle commun du Conseil supérieur des programmes "s'écarte de la loi de refondation". Le groupe considère que le projet de texte " ne rompt pas suffisamment avec un modèle d’enseignement, hérité du « petit lycée », qui a fait les preuves de son inefficacité à répondre aux enjeux de la démocratisation scolaire". Il s'oppose à l'idée de "culture commune" " concept dont la traduction scolaire est inopérante en termes d’apprentissages". Pour lui le nouveau socle "ne donne pas les moyens de garantir les acquis des élèves : les compétences sont encore formulées de façon peu opératoire pour ménager ceux qui s’y opposent ou sont confondues avec de vagues objectifs sans lien avec l’évaluation qui, même si les principes posés vont dans le bon sens, reste traitée à part" .

Communiqué

La bataille du socle est engagée

Le socle version Se Unsa

Viviane Micaud, le 23/05/2014 à 09:12
La phrase suivante montre que le communiqué a été fait par des personnes qui sont dans le modèle nuisible du paléomoderniste : "Le groupe considère que le projet de texte " ne rompt pas suffisamment avec un modèle d’enseignement, hérité du « petit lycée », qui a fait les preuves de son inefficacité à répondre aux enjeux de la démocratisation scolaire". "
Le paléomoderniste est un système de valeur qui avait cours, il y a une quarantaine d'années, où on pensait naïvement que ce qui est moderne était forcément mieux. Aujourd'hui, on en est revenu de partout sauf chez certains groupes de pression de l'éducation nationale.
En éducation, beaucoup de pédagogies innovantes sont bien plus inefficaces que les pédagogies traditionnelles. Elles permettent de se renouveler aux enseignants qui ont assimilé les fondamentaux de l'éducation et sont dans une situation de maîtrise de leur classe et leur enseignement. C'est catastrophique de les imposer aux autres enseignants.
On arrivera à rien en ayant comme but se démarquer du "petit lycée". Il faut clarifier les missions de l'école et chercher collectivement dans un mouvement régulier, la manière d'y arriver.
Viviane Micaud, le 23/05/2014 à 08:58
J'ai l'impression qu'il y a une confusion chez les syndicats qui réagissent.

Le document est, en terme technique, un "cahier des charges fonctionnel", c'est à dire qu'il clarifie les principales finalités et les savoirs indispensables. C'est un guide avant une deuxième étape : la rédaction des programmes par cycle et par classe.

Moi, je le trouve très bien à l'exception du la peu de place donné sur la connaissance des règles du monde économique. En effet, c'est là que ce trouve les principales causes des inégalités dans l'orientation et dans les évolutions de carrières du jeune devenu adulte.

J'apprécie beaucoup que la maîtrise du calcul et de l'évaluation des surfaces soient mise dans les langages.
Delafontorse, le 22/05/2014 à 22:40
Et pendant ce temps-là, la bourse d'Etat aidant les étudiants à préparer l'agrégation est supprimée !

Quelle injustice ! Quelle honte !!
La France n'a donc pas besoin de professeurs instruits ?!

Pour signer la pétition, c'est ici :
http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2014N46358

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