La sélection précoce nuit à l'excellence 

La motivation est la clé de la réussite en maths et la sélection précoce des élèves la détruit. C'est le message que veut faire passer l'OCDE dans un nouveau numéro de "Pisa à la loupe" en se basant sur les résultats de l'enquête PISA 2012.

 

Selon PISA, 78% des élèves voient bien l'importance des maths pour leur réussite personnelle. 75% pensent que faire des efforts en maths les aidera. Ceux là ont un écart significatif de résultats avec ceux pour qui  les maths n'ont pas d'importance. La motivation en maths est bien liée aux résultats.

 

Mais ce que montre PISA c'est aussi que d'autres facteurs jouent sur cette motivation. La motivation est plus faible dans les systèmes éducatifs qui trient précocement les élèves. L'hypothèse avancée par l'OCDE c'est que l'existence de filières pré professionnelles ou de plusieurs filières parallèles implique que seulement certains étudiants peuvent atteindre un bon niveau. Cela démotive une partie des élèves qui pensent ne pas pouvoir y arriver.

 

Pisa in focus


Par fjarraud , le lundi 05 mai 2014.

Commentaires

  • Viviane Micaud, le 05/05/2014 à 10:29
    Je suis d'accord sur le fond mais deux messages subliminales me gênent.

    Celui de la sélection par les maths alors que la matière discriminante de l'école est l'expression écrite avec ses deux injustices inadmissibles :
    - celle de la 4ème et 3ème où l'élève qui a de fortes lacunes en expression se trouve, à cause de la forme de contrôle imposée, en échec dans toutes les matières y compris quand il fait des efforts, y compris quand il a acquis les concepts propres de la matière. Ces élèves là sont condamnés à la spirale de l'échec, et à se retrouver en 3ème avec des acquis très faibles et une confiance en soi détruite.
    - celle de la filière S qui éliminent les élèves bons en sciences et qui ne savent pas questionner la question avec les codes artificielles propres aux études supérieures littéraires franchouillardes. Ces élèves là, qui ont déjà fait le choix de ne pas aller vers les filières littéraires et qui auraient pu avoir de grandes réussites dans la recherche ou dans les métiers d'ingénieurs, n'ont aucune filière où ils peuvent travailler leurs points forts sans être en souffrance dans 60% des matières.

    La deuxième est la confusion entre le tri précoce et la possibilité offerte par des voies dérogatoires pour les enfants qui sont dans une impasse dans la voie normale et qui en ont fait le choix.
    Les études internationales l'ont montré le premier pas d'orientation doit être en fin de l'enseignement obligatoire dont le principe de base doit être le collège unique. Le tri systématique doit être proscrit. Ce qui ne veut pas dire que les élèves ayant de fortes lacunes en expression soient dans le même cours de Français que les autres. Ce qui ne veut pas dire que l'élève ayant de fortes difficultés en Français et dans sa première langue étrangère au point de ne pas comprendre ce que dit le prof n'ait pas le droit d'abandonner la deuxième langue.

     Prenons, l'exemple du collège finlandais qui est décrit page 78 du livre de Paul Robert "La finlande : un modèle éducatif pour la France" de 2008. 2% d'un classe d'âge dans des écoles spécialisées, 6% dans des classes spéciales ou petits groupes dans des écoles ordinaires, 22% éducation spéciale à temps partiel. Il est  indiqué sur la même page, qu'il est possible de faire des dérogations sur le programme pour les enfants en grande difficulté.

    La solution est dans l'absence de tri systématique et le pragmatisme en fonction du besoin des enfants.
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