C'est à une rupture avec les pratiques traditionnelles d'écriture qu'invite cette étude du Centre Savary. Basée sur l'observation des élèves d'un quartier populaire de Lyon, elle établit que "l’écrit, et le statut particulier qu’il a dans l’institution scolaire, était une clé pour comprendre comment se joue petit à petit le décrochage de certains élèves, le passage au collège faisant office de révélateur de difficultés accumulées au fil des ans".
"En effet", notent les chercheurs de l'IFé, "nous avons pu observer à la fois l’impact souvent négatif de pratiques scolaires normatives de l’écrit, dans un cadre trop souvent lui aussi très normatif, notamment au collège, qui excluent ceux qui ne maîtrisent pas ces normes, et l’impact favorable que peuvent avoir certaines pratiques de l’écrit moins traditionnelles qui autorisent en même temps qu’elles permettent d’éprouver les possi-bilités que donne l’écrit mais aussi l’impact favorable de pratiques en apparence traditionnelles mais qui favorisent la pensée des élèves. Nous espérons que ce rapport contribuera à mettre en lumière quelques pistes de réflexion pour que notre école donne accès plus largement qu’aujourd’hui aux pouvoirs de l’écrit".
L'étude établit aussi que "favoriser l'écriture requiert du temps pour les enseignants, comme du reste pour les élèves. Sur un plan organisationnel, la rigidité de la durée des heures d'enseignement du collège ne permet pas la temporalité requise pour que les élèves puissent rentrer dans les dispositifs d'écriture ; en outre, l'analyse montre que les découpages et cloisonnements disciplinaires des emplois du temps entravent l'organisation de l'enseignement de l'écrit comme outil au service des disciplines"
L'étude