Valls garantit les 60 000 postes... et le gel salarial 

A l'issue du Conseil des ministres, le 16 avril, Manuel Valls a présenté les grandes lignes de sa politique économique et sociale. Il a promis la poursuite du recrutement des 60 000 postes dans l'éducation, compensés par des suppression dans d'autres ministères. Il a aussi annoncé la poursuite du gel du point fonction publique jusqu'en 2017.

 

"Faire des économies implique de faire des choix et de respecter les engagements du Président de la République. La priorité donnée à la jeunesse fait que nous maintiendrons les créations de postes prévues dans l’Education nationale". Le premier ministre a rendu son arbitrage le 16 avril en présentant les mesures économiques et sociales de son gouvernement et la définition des 50 milliards d'économies. Des créations de postes auront aussi lieu " dans la police, la justice et l’administration pénitentiaire". Mais toutes seront compensées par des suppressions ailleurs. "Les effectifs des ministères, hors Education nationale, Sécurité et Justice continueront de diminuer". Le premier ministre a aussi confirmé "les investissements nécessaires pour la recherche, l’innovation, la préparation de l’avenir".

 

C'est sans surprise que Manuel Valls a annoncé le gel du point Fonction publique. "Je sais ce que nous devons à nos fonctionnaires si essentiels à la vie de ce pays. Chaque jour, ils agissent avec dévouement et sens du service public. Mais la situation nous oblige à leur demander de contribuer à notre effort commun. Nous confirmons le gel du point d’indice. Mais les règles d’avancement dans la fonction publique d’Etat seront préservées". Les mesures d’économies se traduiront dans une loi de finances rectificative pour 2014 "avant l’été" puis à l’automne une loi de programmation des finances publiques. Le conseil des ministres du 23 avril examinera le programme de stabilité qui sera soumis au vote de l’Assemblée nationale le 30 avril.

 

Ces mesures ont fait réagir les syndicats. Pour la FSU, B Groison s'indigne. " Comment oser reconnaître le « dévouement et sens du service public » des 5 millions d’agents de la fonction publique et les faire applaudir par l’assemblée nationale tout en renonçant à dégeler leurs salaires !.... le gel du point d’indice est une décision injuste d’autant que les pertes de pouvoir d’achat sont déjà lourdes dans un contexte où les inégalités salariales sont grandes, notamment entre les femmes et les hommes, où 20% des agents sont payés au niveau du SMIC, où il y a près d’1 million de non titulaires". Pour elle " c’est bien le modèle social qui est remis en cause" par les mesures Valls.

 

La Cfdt veut négocier les effets des mesures gouvernementales. "La CFDT trouve  inacceptable le gel du point d’indice des fonctionnaires pour une année supplémentaire. Au-delà du pouvoir d’achat, se pose pour les agents de la fonction publique, la reconnaissance de leur travail et du service qu’ils rendent. La CFDT est consciente de la nécessité de réduire le déficit public. Mais cet effort ne doit pas peser sur les plus modestes, porter atteinte à la cohésion sociale ou compromettre la reprise de la croissance qui s’annonce. La CFDT compte faire entendre son exigence d’une répartition plus équitable des efforts." CFDT et FSU appellent, avec d'autres syndicats dont Solidaires et l'UNSA, à une grève nationale le 15 mai pour la revalorisation salariale.

 

F Jarraud

 

La déclaration de M Valls

Réaction Fsu

Et Cfdt

 

 

Par fjarraud , le jeudi 17 avril 2014.

Commentaires

  • Franck059, le 17/04/2014 à 07:44
    Initié en 2010 par la droite puis poursuivi par la gauche jusqu'en 2017, le gel de l'indice reflète parfaitement le mépris de la classe politique pour les fonctionnaires. Déjà entraînés dans une paupérisation galopante, à coup sûr les enseignants français deviendront les moins payés de ceux de l'OCDE en moins de temps qu'on n'ose l'imaginer...
    J'invite tous les enseignants à prendre acte de la décision gouvernementale et à réagir en GELANT leur activité professionnelle en la réduisant au STRICT minimum.
    J'ajoute par ailleurs qu'il est facile d'augmenter le SMIC ou de réduire les charges quand il s'agit avant tout du secteur privé mais que l'état, lui, semble incapable de pratiquer une politique salariale décente pour ses milliers de fonctionnaires....
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