Rythmes : Hamon : "Je ne m'interdis rien" 

C'est un nouvel éclairage sur la réforme des rythmes scolaires qu'apporte l'entretien accordé par Benoît Hamon aux quotidiens de l'est de la France (Est Républicain, Républicain lorrain, Le Bien public, L'Alsace). Le ministre annonce un nouveau décret qui pourrait remettre en question la règle des 9 demi-journées.

 

Alors que le nouveau ministre effectue aujourd'hui une visite de l'Espé de Nancy, il répond aux questions de Philippe Rivet pour les quotidiens régionaux de l'est de la France. Dans cet entretien, Benoît Hamon fait glisser encore un peu les termes utilisés sur les rythmes scolaires pour aller dans le sens d'un interprétation très large de la réforme. "Nous publierons un autre texte sous une dizaine de jours, en complément", dit le ministre. "Il s’agira d’un assouplissement significatif qui permettra de tenir compte des expérimentations de qualité, qui poursuivent l’objectif de la réforme mais peinaient à s’inscrire dans le cadre du décret de janvier. Le principe des 9 demi-journées sera maintenu mais je ne m’interdis rien".

 

Ainsi Benoit Hamon achève une évolution sémantique qui s'est déclinée en une semaine de "l'assouplissement" à "l'expérimentation" puis au "futur cadre réglementaire". Le Café avait annoncé le 16 avril qu'un nouveau décret serait pris en remplacement du décret Peillon et que le nouveau texte pourrait lever l'obstacle des 9 demi journées. Cela semble confirmer par les propos de B. Hamon. Si le ministre a pu donner l'impression à l'Unsa qu'il n'y aurait pas "de remise à plat" de la réforme, il semble qu'on aille quand même vers un texte qui s'affranchisse des principes de la réforme.

 

C'est cette nouvelle époque que B. Hamon présente dans l'entretien accordé à P. Rivet. " Il y a deux temps dans une réforme : celui du texte, de l’abstraction, puis celui de la réalité. Ce second temps me revient".

 

F. Jarraud

 

Entretien avec P Rivet

Un futur cadre réglementaire

 

Par fjarraud , le jeudi 17 avril 2014.

Commentaires

  • caroudel, le 17/04/2014 à 09:39
    Rassurez-moi, l'objectif est bien de réduire le temps des élèves en classe à 5 heures 30 au lieu de 6 heures.

    Lorsque le temps scolaire est passé de 30 à 27 heures tout allait bien. Quand il est passé de 27 à 24, tout allait bien, les parents et les maîtres récupérant le samedi (les maîtres devant 3 heures par semaine sans élèves et sans cours).

    Les garderies dépendaient exclusivement des communes si elles étaient organisées. Et de toute façon que ce soit l'Etat qui paie ou la commune, ce sera le contribuable... Les réticences sont plus politiques et syndicales que du côté des parents il me semble. Mais si on revient aux 6 heures par jour, pourquoi s'être tant donné de mal, pourquoi avoir fait droit à la chronobiologie et à la faculté de médecine ? On ne sait plus quoi penser ! 
  • Viviane Micaud, le 17/04/2014 à 08:28
    A partir du moment qu'il ne touche pas aux 5 matinées travaillées et le temps total de l'enseignant devant les élèves, le reste est négociable. 
    La réforme est appliquée depuis 7 mois, il est temps de faire un bilan. Personnellement, je suis convaincue de l'absence d'intérêt des activités péri-éducative en petite et moyenne section de maternelle, de la contrainte des cars scolaires en milieu rural, de l'importance d'avoir, de temps en temps, des activités d'ouverture d'esprit avec des intervenants autre que l'instit en primaire, de l'importance d'avoir du temps pour rien faire pour au moins 40% des élèves, et du caractère néfaste d'avoir trop d'activités périscolaires sur des plages de temps trop courtes. 
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