La FCPE inquiète des orientations éducatives gouvernementales 

"On veut savoir sur quoi et comment". A propos des expérimentations sur les rythmes scolaires, Paul Raoult, président de la Fcpe, manifeste ses inquiétudes devant la déclaration de politique générale de M. Valls. La première association de parents d'élèves craint une remise en question de la réforme des rythmes scolaires et du budget de l'éducation nationale.

 

"Le discours de Manuel Valls accorde deux minutes à l'éducation nationale. Cela nous surprend pour le gouvernement d'un président élu sur la priorité à la jeunesse et l'éducation. Celle-ci est-elle encore une priorité ?" Entre Valls et Hamon, Paul Raoult s'interroge sur la politique éducative gouvernementale. Le discours du premier ministre est vu avec inquiétude. L'éducation y tient peu de place et les propos sont jugés inquiétants. "Une bonne réforme à aménager, est-ce un bonne réforme ? ", dit-il, faisant allusion aux propos de M Valls sur la réforme des rythmes. Par contre les propos de B Hamon en Sorbonne le 9 avril sont jugés rassurants même si la Fcpe veut savoir sur quoi porteront les expérimentations annoncées.

 

C'est que le mot "expérimentation" laisse entendre un large champ d'assouplissements. "On est ouvert à des aménagements s'ils sont encadrés et évaluées" dit P Raoult. La Fcpe serait prête à accepter al semaine de 4 jours à condition  qu'il n'y ait pas plus de 5h30 de cours par jour. Cette solution impliquerait une diminution des vacances d'été. "Des communes faisaient des choses intéressantes avant la réforme, pourquoi ne pas les laisser continuer" ?

 

L'autre sujet d'inquiétude c'est le budget. "Le recrutement des enseignants va-t-il être arrêté alors que l'augmentation du nombre d'enseignants sert juste l'évolution démographique", demande Paul Raoult..  Il évoque aussi les réformes attendues du collège et du lycée et celle des programmes.

 

Paul Raoult termine par un bon  point pour le gouvernement. "B. Hamon a redonné la priorité à l'éducation prioritaire et ça nous tient à coeur". Pour le reste, "on est vigilant".

 

F Jarraud

 

 

 

Par fjarraud , le vendredi 11 avril 2014.

Commentaires

  • Viviane Micaud, le 11/04/2014 à 11:07
    J'ai l'impression que la FCPE confond, le nombre d'heures sous la responsabilité de l'enseignement, et le temps passé sur des cours structurés demandant une forte attention.
    Personnellement, je pense qu'il ne faut pas s'interdire d'avoir 6 heures d'activités éducatives sous la responsabilité de l'enseignant dans une même journée. Ce que la FCPE n'a pas vu est que là où on a raccourci la journée, on a été obligé de supprimer des activités d'ouverture sous la responsabilité de l'enseignant avec des structures locales :  dans ma localité, une activité remarquable avec le théâtre est prévue d'être supprimé à la rentrée à cause du raccourcissement prévu de l'après-midi.
    Pour faire une vraie activité d'ouverture d'esprit, une demi-journée libérée est mieux que 3 quart d'heures en fin de journée quand une petite moitié des enfants ont surtout besoin de rien faire pour se déstresser. J'étais dans ce cas.
    Je suis d'accord avec Hamon, l'important est les "5 matinées travaillées et avoir des activités d'ouvertures d'esprit". Par contre, il me semble que "trop d'activités d'ouverture d'esprit" est nuisible et que l'approche n'est pas encore aujourd'hui dans la recherche du juste équilibre. 
    • PierreL, le 11/04/2014 à 13:30
      Je partage tout à fait votre point de vue.
      Il me semble que le but de la réforme est de rendre cohérent les temps éducatifs en les articulant principalement autour de 5 matinées de classes (plutôt réservées aux apprentissages).
      Et je suis plutôt favorable à l'explication de texte que fournit B.Hamon sur la "souplesse".
      À partir d'un projet pédagogique construit on doit pouvoir obtenir une dérogation.

      2 petites choses.
      - il suffit de raccourcir d'1/4 d'heure la pause méridienne (11h30 -> 13h15)  pour avoir 1h entière de TAP l'AM (15h30 -> 16h30)
      - Rien n'interdit qu'une activité d'ouverture commence sous la responsabilité "scolaire" et se termine sous la responsabilité municipale. Rien n'empêche non plus que l'enseignant, qui souhaite poursuivre, soit alors rémunéré par la municipalité.



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