La dictée revue par Eduscol 

Peut-on déplacer les monuments ? S'il est un monument éducatif c'est bien la dictée, exercice ancestral bien ancré dans les pratiques des enseignants. Eduscol propose de modifier l'édifice en utilisant une évaluation positive.

 

" Actuellement, la dictée fait le plus souvent l'objet d'une évaluation descendante : par rapport au texte source, l'enseignant décompte, en négatif, les erreurs commises", souligne Eduscol. "Cette pratique, décourageante pour l'élève, ne permet pas pour autant de bien cerner quelles sont ses difficultés orthographiques et quels remèdes y apporter. Dans le contexte d'une évolution des pratiques évaluatives prévue par la   loi d'orientation... un barème graduel a été expérimenté lors de la correction de la dictée du DNB 2013".

 

Le site ministériel propose une analyse comparée des notes obtenues par la dictée du DNB et un diaporama pour expliquer la méthode ainsi qu'une feuille excel. L'exercice est intéressant. L'initiative est courageuse.

 

La dictée


Par fjarraud , le mercredi 02 avril 2014.

Commentaires

  • delacour, le 02/04/2014 à 10:19
    Pour évaluer le niveau des orthographes (lexicales, grammaticales, etc.) des élèves, voilà un bel outil.

    On remarquera que comme d'habitude l'évaluation est une chose, la pédagogie pour améliorer la situation, ou pour enrayer les erreurs grossières, ne fait pas partie du lot. Toute évaluation devrait être accompagnée des moyens pédagogiques nécessaires pour améliorer la situation.

    Que disait déjà Ters en 70, suite à Buysse en 40, en introduction à l'échelle d'orthographe usuelle du Français ?
    "Malgré l'éreintement que Payot a fait subir à la "dictée" il y a quelques cinquante ans, cette pratique scolaire sévit encore dans la plupart des classes. On s'obstine à confondre un mode de contrôle - efficace sous certaines réserves - avec un procédé d'enseignement vraiment scandaleux."

    Pendant ce temps les décodeurs au CP s'ingénient à camoufler les lettres qui ne se décodent pas, les trop fameuses lettres muettes (!), habituant l'oeil de l'élève à les ignorer pour décoder correctement, mais aussi lorsqu'il écrit ensuite. Pire, on fait écrire des syllabes en dehors de tout sens, lire des mots qui n'ont aucun sens, mieux, on fait écrire pinson avec un morceau de pain et un peu de son. Avec de telles approches dès le CP, oubliant que le codage orthographique est le seul à permettre et la lecture et l'orthographe, on invite l'enfant à écrire "fauxnétiquement". En poursuivant ainsi il y aura encore beaucoup de travail pour les rééducateurs !
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