Grève peu suivie le 18 mars 

L'appel à la grève et à la manifestation lancé par la Fsu, la Cgt, FO et Sud a eu peu d'échos dans l'éducation nationale où le taux de grévistes atteint 6%. Le Pacte de responsabilité et les 50 milliards d 'économies ne semblent pas inquiéter les enseignants.

 

Selon le ministère de l'éducation nationale, 6% des enseignants ont fait grève le 18 mars. Très précisément elle a concerné 5% des enseignants du primaire et 6% du secondaire. Un taux  faible pour un appel lancé par la première fédération , la Fsu, et trois autres organisations. Les cortèges n'ont pas vu non plus beaucoup d'enseignants. A Paris, les syndicats revendiquent 60 000 manifestants, la police seulement 10 000 pour un cortège interprofessionnel, regroupant privé et public. Selon la CGT , au total, les manifestations présents dans la moitié des départements auraient regroupé 240 000 personnes.

 

Les syndicats n'ont pas réussi à mobiliser les enseignants face au Pacte de responsabilité que prépare le gouvernement. L'ajout de revendications catégorielles, comme la suppression de la réforme des rythmes, par certains syndicats, n'a pas amélioré la communication sur cet enjeu.

 

L'impact des décisions gouvernementales ne sera pourtant pas insignifiant pour l'éducation nationale et ses agents. La Fsu a raison de demander où seront trouvés les 50 milliards d'économies décidées par le gouvernement. Premier budget d el'Etat, protégé depuis 2 ans des économies imposées aux autres ministères, l'Education nationale est bien en première ligne. Le président restera-t-il fidèle à la sanctuarisation budgétaire de l'éducation ou sera-t-il contraint de trouver plusieurs milliards rue de Grenelle ? A coup sur les injonctions de la Cour des comptes pour une meilleure gestion de l'éducation nationale ont de l'avenir.

 

François Jarraud

 

Quel avenir pour les 60000 postes ?


Par fjarraud , le mercredi 19 mars 2014.

Commentaires

  • gesril, le 20/03/2014 à 06:52
    Seule la FSU pose la question. Et pour cause: le SGEN et l'UNSA sont favorables au Pacte. A partir de là, comment, quelles que soit les modalités envisagées, poseraient-ils la question de la façon dont vont être utilisés les 50 milliards? 
    La grève a au moins le mérite de mettre cette question dans le débat. 
  • PierreL, le 19/03/2014 à 08:16
    La Fsu a raison de demander où seront trouvés les 50 milliards d'économies décidées par le gouvernement.
    Effectivement, c'est la bonne question.
    Le problème était de savoir si la grève, en tous les cas dans l'EN, était le bon moyen pour la poser et s'il était opportun d'y mêler l'opposition aux rythmes scolaires?
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