De 2010 à 2014, le nombre de candidats au bac professionnel a doublé, explique la Depp dans une nouvelle Note d'information qui donne les résultats définitifs du bac. Le bac général connaît une progression lente. Le bac technologique perd des candidats.

En 2013, 87% des candidats au bac ont été reçus, un taux de réussite très élevé. Celui ci varie cependant selon els académies,; selon le genre (4% d'écart entre filles et garçons) et selon les filières. Si 92% des candidats au bac général sont reçus, c'est 86% pour le bac technologique et 79% pour le bac professionnel. Mais le grand changement, selon la Depp, c'est le doublement du nombre de candidats, de 90 000 à 170 000, pour le bac professionnel. La réforme du bac pro a bien ouvert une passerelle vers le supérieur pour un nombre plus important de jeunes.

Mais ces données occultent une évolution passée sous silence dans l'étude de la Depp : l'évolution divergeante entre bac des riches et bac des pauvres. Le bac général est devenu un diplôme de fin d'étude que tout el monde obtient. Le bac professionnel connaît un taux d'échec important. En 2012, les premières et terminales générales comptaient 30% d'enfants de cadres, 6% d'enseignants, 15% d'ouvriers et 4% d'inactifs. Ces taux sont à comparer à ceux de la filière professionnelle : 7% d'enfants de cadres, 1% d'enseignants, 36% d'ouvriers et 11% d'inactifs. Pour les enfants des classes favorisés, le bac est une formalité et l'enjeu s'est déplacé sur la mention. Pour les enfants des familles populaires, qui forment la majorité des candidats au bac professionnel, le bac reste un objectif. Voilà qui interroge la démocratisation.

L'étude

Bac : 2013 l'année de la fracture