Faut-il apprendre les maths des Chinois ? 

Donner confiance dans ses capacités pour apprendre à les développer semble être la clé du progrès dans l'enseignement des maths. Un domaine où les profs chinois excellent.

 

Devons-nous importer des profs de maths chinois ? La question semble ridicule. Certes on a du mal à recruter des professeurs de maths. Mais la France est moins menacée par cette pénurie que d'autres pays européens. Mais il y a d'autres raisons d'importer des enseignants de mathématiques qui sont plus profondes.

 

Ainsi l'Angleterre vient de décider de faire venir 60 professeurs de maths de Shanghai. Ils devraient arriver cet automne et le gouvernement britannique entend tirer le maximum de profit d eleur présence. Pour cela il organisera des "maths hubs", de vrais centres d'excellence, où les enseignants chinois pourront délivrer leur savoir faire aux professeurs anglais. Et les Anglais attendent de cet apport étranger un impact économique important. Ils ont calculé que le faible niveau des Britanniques en maths coute au pays 20 milliards de livres par an.

 

Le choix de Shanghai s'explique par les hauts résultats de Shanghai aux tests Pisa. Surtout les professeurs de Shanghai réussissent à apprendre les maths aux enfants des familles défavorisées. Au point que ces enfants chinois ont un meilleur niveau en maths que ceux des classes moyennes britanniques.

 

 

Quelle est la clé du succès de ces professeurs ? "Ils donnent confiance aux élèves", dit la ministre de l'éducation qui estime que "l'on a à apprendre d'eux". En Grande-Bretagne, selon Pisa 2012, un quart des filles, 15% des garçons se sentent perdus en cas de difficulté en maths. Ils perdent confiance dans leurs moyens. Mais en France, c'est la majorité des filles et un gros tiers des garçons qui sont dans ce cas. Alors qi les Anglais ont besoin de 60 profs chinois, vite il faut nous en envoyer le double...

 

François Jarraud

 

Confiance en maths

Article BBC News

 

Par fjarraud , le jeudi 13 mars 2014.

Commentaires

  • Franck059, le 13/03/2014 à 07:26
    C'est du grand n'importe quoi cet article. Je risque une boutade : de toute manière, pour la plupart des élèves, les maths... c'est du chinois ! Plus sérieusement :
    - Le programme de  math en France est élitiste et très académique pour des horaires faibles qui n'ont cessé de se contracter ces dernières années. Il est stipulé dans les programmes officiels que le professeur a toute liberté dans sa pédagogie, pourvu que SOIENT ATTEINTS LES OBJECTIFS DU PROGRAMME. Pas le temps donc de souffler, pas de temps pour la flânerie mathématique. On bourre, on forme l'élite (qui d'ailleurs une fois qu'elle est formée, part s'installer à l'étranger, +4 % d'évasion en 2013)
    - PISA fait un lien très clair entre les scores des élèves et le climat de discipline qui règne dans la classe. Sur ce point, carton rouge pour la France. dont le déni d'autorité est maintenant en place depuis longtemps (mai 68 : il est interdit d'interdire + F. Dolto : l'enfant roi). Allez voir en Chine si les élèves se permettent la moindre incartade en classe, allez voir s'il peuvent apporter à l'école leur smartphone pour s'amuser. 
    De nombreux étudiants étrangers, et plus particulièrement ceux en provenance d'Asie, sont choqués de la manière dont les professeurs en France sont considérés par leurs élèves.
    Ne nous voilons pas la face, la réussite à PISA des pays asiatiques est en lien étroit avec la discipline de fer instaurée dans les classes, et il ne faut surtout pas oublier que tous les élèves là-bas ne sont pas scolarisés, donc échappent au filtre de PISA !

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