Rythmes : Mobilisations avant municipales 

C'est le week-end de la dernière chance. Du vendredi 14 au mardi 18, tous les opposants aux nouveaux rythmes scolaires tentent de mobiliser l'opinion juste avant les élections municipales. Et les manifestations vont se succéder entre personnel éducatif et "familles" opposés à la réforme.

 

Les personnels de la ville de Paris feront grève le 14 mars. Les Asem, agents des classes de maternelle à qui la Ville a aussi confié l'animation du périscolaire, les personnels de nettoyage et les animateurs de la Ville de Paris estiment que le 14 mars "c'est le moment". Les revendications portent sur les salaires. La création de milliers d'emplois d'animation a bouleversé les grilles et même les métiers. Les Asem ont abandonné des taches de nettoyages pour  animer des activités périscolaires. Elles demandent, avec le du Supap Fsu, la même prime que les animateurs et la titularisation des agents du nettoyage. Les animateurs demandent la titularisation d'un millier de personnes "condition à la mise en place d'un service public de qualité". Les animateurs veulent aussi la même prime que les enseignants pour les heures périscolaires. " Pour nous, contester ce que fait la Ville de Paris ce n’est pas vouloir revenir en arrière", affirme le Supap Fsu." Cette réforme n’est pas acceptable, mais la situation antérieure ne l’était pas non plus ! Les moyens financiers consacrés à la réforme actuelle auraient dû être déployés depuis longtemps indépendamment de la question des rythmes scolaires".

 

Samedi et dimanche, le mouvement des "gilets jaunes" tentent de mobiliser dans plusieurs villes. S'affirmant apolitique, mais proche de certains élus de l'opposition, comme le maire de Janvry, Christian Schoettl, le mouvement proteste contre une réforme qui "déstabilise la vie de famille et porte atteinte aux compétences parentales". Pour eux, la réforme "a pour objectif d'arracher l'enfant au déterminisme familial". Le mouvement organise des manifestations à Bourg-en-Bresse, Mulhouse, Evreux, Strasbourg et Paris samedi 15. Le 16 mars c'est à Marseille que les gilets jaunes compteront leurs troupes.

 

Le dernier acte est donné par la grève interprofessionnelle du 18 mars. Si l'appel intersyndical CGT, FO, FSU, Solidaires invite à la grève et à manifester pour la défense des salaires, de l'emploi et contre la pacte de responsabilité, un autre appel, signé par Fnec-Fp-Fo ; Sps-Fo ; Cgt-Educ’action ; Cgt Services Publics ; Sud-Education ; Sud Collectivités met en avant les rythmes scolaires. " Ils inscrivent leurs revendications sur la question des rythmes dans le cadre de la journée de grève interprofessionnelle du 18 mars", affirme leur tract, donnant une autre coloration au mouvement interprofessionnel. Quelques jours seulement avant le vote, les rythmes vont réunir opposants de droite et de gauche dans les cortèges.

 

François Jarraud

 

Tract Cgt Sud FO

TRact sur les rythmes scolaires

 

 

Par fjarraud , le mardi 11 mars 2014.

Commentaires

  • g4rfield, le 11/03/2014 à 21:07
    Bonjour,
    Je prends la liberté d'intervenir avec une certaine vigueur pour opposer un démenti, déjà opposé de nombreuses fois suite à des écrits similaires :
    - j'appartiens personnellement au collectif des gilets jaunes
    - jamais la question de la préférence politique ne m'a été posée quant à ma participation à ce mouvement.
    - nous avons toujours démenti avec la plus extrême fermeté toute tentative de rapprochement ou de collusion avec des groupes ou groupuscules voulant trouver en nous un soutien pour d'autres luttes (valables ou non).

    Je rappelle, si cela était nécessaire, qu'un nombre conséquent d'enseignants (donc une population pas spécifiquement réputée de droite) collabore à ce collectif qui n'est ni hiérarchisé, ni financé.

    L'article ci-dessus laisse croire qu'il existe des affinités plus ou moins volontaires entre le collectif des gilets jaunes et les hurluberlus fantasmatiques de la théorie du genre, dont les liens avec les nébuleuses extrémistes façon Civitas ou "Egalité et réconciliation" la mal-nommée ne sont, eux, plus à démontrer.

    C'est totalement faux, et faisant usage au nom du collectif du droit de réponse, je me permets de souligner que la lecture de l'appel à manifester contre la réforme Peillon pour les 15 et 16/03 prochain le dit déjà clairement. Il suffisait de le lire.
    De plus, notre organisation --faite de parents d'élèves et d'enseignants réagissant spontanément face au constat catastrophique de la pré-application de la réforme-- agit comme elle le peut, avec les moyens du bord (c'est à dire en amateur) dans le panier de crabe des pros de la politique et de la communication médiatique, pour faire réaliser aux français que la réforme Peillon est néfaste, mal préparée, inadaptée et mal financée.
    Nous luttons pour mieux que ça, pour nos enfants comme pour l'école de la République.

    Il va sans dire que l'appui des media pour faire connaître nos arguments serait intéressant, mais il est tellement plus facile (et moins fatiguant) de remballer "gilets jaunes" avec "bonnets rouges" et consorts, comme s'il s'agissait des mêmes enjeux, que nous en venons à douter de l'aptitude de certains commentateurs à simplement lire la doc et étudier leur sujet avant de prendre la plume.

    Je conclurai comme suit : la lutte pour une meilleure école n'est ni de gauche, ni de droite. La lutte contre cette réforme précise, qui est notre seul combat, est une lutte pour une meilleure école.
    Elle n'est donc ni de gauche, ni de droite.
    CQFD, mais il fallait y penser.

    Guillaume Lannoo - co-ordinateur Gilets Jaunes pour le Val d'Oise avec V. Monfroy
    • PierreL, le 12/03/2014 à 07:20
      La lutte contre cette réforme précise, qui est notre seul combat, est une lutte pour une meilleure école.
      Elle n'est donc ni de gauche, ni de droite.

      Non, c'est une lutte "contre" une réforme, sans proposition pour faire évoluer notre système scolaire en panne dont les premières victimes sont nos enfants.
      Ce n'est effectivement pas un clivage droite / gauche qui est en jeu, mais bel et bien conservateur / réformiste.

      On ne peut pas dire contre l'avis de tous les experts, de toutes les études, de tout ce qui se pratique ailleurs (aucun système éducatif n'est sur une semaine qui concentre les apprentissages sur 4 jours! Et le nôtre est dégradé) que le passage à 4,5 jours/semaine est nuisible aux enfants.

      Nos enfants, mes élèves, souffrent actuellement du rythme insensé que nous, les adultes, nous leur imposons.
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