Usure ? Action des Dasen ? Le mouvement d'action des établissements du 92 et du 93 est en décrue alors que s'effectue la rentrée en Ile-de-France. La manifestation organisée par l'intersyndicale Snes, Cgt, Fo, Sud a réuni  environ 200 personnes dont une cinquantaine de lycéens. Pour autant la déception couve dans des établissements.

"Alors qu'on espérait une amélioration on a juste un maintien", nous a déclaré Bérangère Capdet, professeure d'histoire-géographie au lycée G Braque d'Argenteuil (95). Son lycée perd une quinzaine d'heures dans sa dotation horaire (DHG) de la rentrée 2014 alors qu'il s'attendait à récupérer des heures perdues les années précédentes. Concrètement cela s e traduit par la remise en cause d'une règle locale : les classes pourront dépasser 30 élèves ce qui est vivement ressenti. Même sentiment au collège Fabien de Saint-Denis (93). Comme au lycée Braque, l'établissement est en grève ce mardi 4 mars. "Toutes les heures qu'on avait gagné les années précédentes on les perd. Il faut qu'on puisse tenir l'année prochaine c'est déjà tellement dur !", nous dit Anne-Laure Assayag, professeure de lettres. Dans ce collège ZEP le Dasen a pourtant remis des moyens et promis la création d'une nouvelle classe de sixième. Il devrait pourtant rendre des heures à la rentrée et les enseignants voient avec angoisse fondre leurs dédoublements.

Mais ces quelques établissements ne font plus un mouvement. Alors que le 13 février plus de 40 établissements du 93 participaient à la grève, ils  ne sont plus qu'une quinzaine selon Mathieu Logothetis, secrétaire départemental du Snes. Des enseignants ont déjà perdu 4 jours de grève et le mouvement s'effrite. Dans le 92, Jean-François Gay, secrétaire départemental du Snes, parle de "retombée" après 3 semaines de fatigue. Dans le cortège les plus dynamiques sont les lycéens du lycée Rimbaud de La Courneuve. Ils scandent : " on a droit à l'éducation dans tous les quartiers ".

François Jarraud

Le 14 février