Il y a un an, le 21 février 2013, le comité interministériel de la jeunesse lançait une nouvelle politique en faveur de la jeunesse avec la mise en place d'un délégué interministériel. Celui-ci portait le secteur clé du candidat Hollande, une politique qui incarnerait le quinquennat. Le comité interministriel se réunit à nouveau le 4 mars 2014 pour faire le point et lancer de nouvelles actions. Mais le climat a bien changé...

Le 21 février 2013 le plan prévoyait principalement le lancement du service public d'orientation, la lutte contre le décrochage, des complémentaires santé pour les jeunes, des aides à l'emploi et des mesures pour l'engagement des jeunes dans la vie politique. Un an après, seule la lutte contre le décrochage semble avoir marqué des avancées autres que symboliques, le service public d'orientation, piloté par les régions, se débat dans de nombreuses difficultés.

Surtout un enquête publiée par France TV fin février montre une jeunesse profondément frustrée. Deux jeunes sur trois se prononce pour un nouveau mai 68. 70% estime qu'on ne leur permet pas de montrer leurs capacités. 45% pensent avoir une vie pire que celle de leurs parents contre 25% meilleure. 61% jugent l'Ecole injuste et incapable de faire face aux inégalités sociales. Cette jeunesse frustrée semble prête à l'aventure mais la moitié n'ont confiance dans aucun politique.

Dépasser cet état d'esprit est sans doute à l'ordre du jour de la réunion interministérielle du 4 mars. Mais en un an le climat s'est profondément alourdi. Les succès remportés dans al lutte contre le chômage des jeunes peuvent difficilement être mis en avant tant la situation de l'emploi reste dégradée. L'horizon reste bouché. Cette génération peut-elle croire qu'elle vivra autre chose que la crise et le déclin ?

Le comité de février 2013

L'enquête