Hauts-de-Seine : Où va le mouvement ? 

Les collèges et lycées des Hauts-de-Seine en gréve depuis la semaine dernière pour obtenir des moyens participent le 28 janvier à une manifestation devant le ministère de l'éducation nationale. Mais la plupart ont obtenu satisfaction le 27 janvier et le mouvement pourrait disparaitre.

 

A l'origine du mouvement, des suppressions importantes d'heures dans les enveloppes 2014 dans les établissements prioritaires. Cerise sur le gateau, ces suppressions étaient utilisées par l'académie pour augmenter les dotations horaires des établissements les plus privilégiés du département en forte hausse du nombre de leurs élèves.

 

Lundi 27 janvier, l'inspection académique a fait de nouvelles propositions de moyens aux collèges en grève. Certains ont obtenu davantage d'heures qu'ils n'en avaient en 2013. D'autres voient leurs moyens prolongés à quelques heures près. Au total, se source syndicale, 528 heures ont été attribuées aux collèges et 140 aux lycées. C'est là qu'est le point noir. Le lycée Maupassant de Colombes se plaint de perdre 112 heures alors que ses effectifs élèves sont stables. Le lycée Galilée de Gennevilliers ne touche que 39 heures ce qui lui semble insuffisant compte tenu de l'augmentation du nombre d'élèves. Les syndicats craignent aussi que ces ajustements rendent la rentrée plus difficile car ces heures sont trouvées dans l'enveloppe départementale. C'est ce qui justifie la manifestation du 28. Compte tenu de la durée du mouvement et des satisfactions obtenues, le mouvement survivra-t-il à cette journée ? "Je vous garantis que nous serons en grève le 28 mais je ne suis sur de rien pour après", nous disait un responsable syndical d'un des collèges en tête du mouvement.

 

F. Jarraud

 

 

Par fjarraud , le mardi 28 janvier 2014.

Commentaires

  • maria1958, le 28/01/2014 à 11:13
    On évitera les pronostics, la suite dépendra des débats de l'AG départementale de ce matin et.... des réponses du Ministère cet après-midi.

    Mais au vu du nombre croissant d'établissements mobilisés (dans l'Education prioritaire et hors Education prioritaire), des taux de grévistes très élevés et du soutien actif des parents d'élèves (qui relaient les profs en grève en faisant "collège mort" dans plusieurs établissements), il est douteux que les choses se calment toutes seules.... Les "satisfactions obtenues" sont loin du compte......

    Le mécontentement est très profond et les profs en ont ras-le-bol: la perspective de voir s'étendre la physique-chimie ou l'espagnol à 32 par classe en collège, ou d'encaisser encore des régressions supplémentaires en lycée, ou de perdre ne serait-ce qu'une partie des moyens ZEP, ça ne passe pas.....

    L'enveloppe horaire départementale n'est pas suffisante pour accueillir des effectifs élèves qui augmentent. La manip' consistant à la distribuer intégralement maintenant ne couvre pas les besoins, et ce n'est pas crédible - ça veut dire être dans l'incapacité d'ouvrir des classes en juin ou septembre là où les effectifs excèderont les prévisions (les élèves pas prévus, on en fait quoi ?).

    Il y a plus d'élèves, il faut donc abonder la dotation pour qu'ils soient tous accueillis dans des conditions qui permettent leur réussite (et qui soient vivables). Tenir compte du réel, à défaut de l'avoir anticipé.
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