Culture écrite et décrochage 

En quoi la culture écrite peut-elle être un facteur de décrochage mais aussi de raccrochage pour les élèves ? C'est ce à quoi la formation des 6 et 7 juin 2013 organisée par le Centre Alain Savary (IFé) a tenté de répondre. Cette formation a été l'occasion de réfléchir aux expériences des professionnels de l'ECLAIR Schoelcher et de partager les premiers éléments de la recherche sur le décrochage dans ce réseau en attendant la publication du rapport de recherche. 

 

"Des travaux dirigés par Yves Reuter montrent que les élèves de milieux populaires ont une richesse de vocabulaire, mais le rapport au vocabulaire et à la conscience disciplinaire sont flous. De plus l'Ecole est ressentie plus comme un espace d'évaluation que comme un espace d'apprentissage. Les élèves de milieux populaires ont une appétence pour les mots nouveaux mais cet investissement est problématique car si l'écriture extrascolaire est une possibilité de s'évader l’écriture scolaire est vécue comme une sanction notamment pour l'orthographe. il y a souvent confusion entre la consigne et l'évaluation ainsi les formes d'évaluation jouent contre l'investissement. Cette "insécurité scripturale" (Michel Dabenne) explique une forme de décrochage alors que des expériences montrent qu'on peut rallier les élèves à l'écriture et à l'Ecole", écrit l'IFé. La conférence se conclue sur trois recommandations :

- l'Ecole ne prend pas assez en compte la culture écrite existante des élèves.

- Il faut donner du temps pour construire ce rapport à la culture écrite

- Il ne faut pas stigmatiser l'erreur pour éviter la peur de se tromper

 

La conférence


Par fjarraud , le vendredi 20 décembre 2013.

Commentaires

  • Franck059, le 20/12/2013 à 23:02
    Apprendre à écrire, j'entends écrire correctement, est une discipline. Et une discipline demande de la rigueur, certes de la patience mais surtout de la persévérance.
    Un enfant qui apprend le piano, on ne va pas le laisser jouer des séries de canards. Cette cacophonie ne lui sera d'aucun intérêt. A moins qu'on ne craint de l'installer dans une "insécutité musicale"...le pauvre petit chéri. Alors peut-être préfrérera-t-on le laisser exprimer sa "culture musicale existante"... en faisant des casseroles.
    De toute manière, tout cela n'est que beaux discours de laboratoires, tant qu'on aura des effectifs avoisinant les trente élèves en maternelle et dans les CP, on ne fera pas de miracles, c'est évident.
Vous devez être authentifié pour publier un commentaire.

Partenaires

Nos annonces