En quoi la culture écrite peut-elle être un facteur de décrochage mais aussi de raccrochage pour les élèves ? C'est ce à quoi la formation des 6 et 7 juin 2013 organisée par le Centre Alain Savary (IFé) a tenté de répondre. Cette formation a été l'occasion de réfléchir aux expériences des professionnels de l'ECLAIR Schoelcher et de partager les premiers éléments de la recherche sur le décrochage dans ce réseau en attendant la publication du rapport de recherche.
"Des travaux dirigés par Yves Reuter montrent que les élèves de milieux populaires ont une richesse de vocabulaire, mais le rapport au vocabulaire et à la conscience disciplinaire sont flous. De plus l'Ecole est ressentie plus comme un espace d'évaluation que comme un espace d'apprentissage. Les élèves de milieux populaires ont une appétence pour les mots nouveaux mais cet investissement est problématique car si l'écriture extrascolaire est une possibilité de s'évader l’écriture scolaire est vécue comme une sanction notamment pour l'orthographe. il y a souvent confusion entre la consigne et l'évaluation ainsi les formes d'évaluation jouent contre l'investissement. Cette "insécurité scripturale" (Michel Dabenne) explique une forme de décrochage alors que des expériences montrent qu'on peut rallier les élèves à l'écriture et à l'Ecole", écrit l'IFé. La conférence se conclue sur trois recommandations :
- l'Ecole ne prend pas assez en compte la culture écrite existante des élèves.
- Il faut donner du temps pour construire ce rapport à la culture écrite
- Il ne faut pas stigmatiser l'erreur pour éviter la peur de se tromper
La conférence