Est-ce un tournant ? Le Snes, premier syndicat du secondaire, est-il en train de rompre avec Vincent Peillon ? La publication après la réunion du C.S.E. du 6 décembre d'un numéro de sa revue appelant à se mobiliser et d'un sondage portant des revendications inattendues pourrait signifier qu'après le Snuipp, le syndicat du secondaire de la Fsu entre en conflit avec le ministre.

" Aujourd’hui vient le temps de la mobilisation de l’ensemble de la profession avant la traduction des propositions ministérielles en textes réglementaires", titre l'Université syndicaliste, le périodique du Snes. " Le SNES-FSU appelle donc l’ensemble des collègues à prendre connaissance des propositions, à les juger à l’aune de leurs attentes, de leur connaissance de la réalité du métier, de leur volonté, qui ne s’est jamais démentie, de faire réussir leurs élèves. C’est à partir de cette analyse collective, de ces débats dans les établissements que devront être abordées les formes d’action nécessaires pour peser sur les écritures du futur projet de décret, mais aussi pour que ce « chantier ministériel » soit le levier pour obtenir l’ouverture de discussions sur d’autres sujets urgents qui y sont liés : revalorisation salariale, lutte contre la crise de recrutement, amélioration des conditions de travail de toutes et tous". Ce numéro montre également les insuffisances de rester sur le statut de 1950. Mais le ton du magazine est assez mobilisateur.

Parallèlement, le Snes lance une pétition visant à obtenir des avantages immédiats. Elle demande "le doublement de l'ISOE..., le maintien de l'intégralité des heures de décharges statutaires (laboratoire, cabinet, coordination EPS...), l'inscription de la chorale dans le service parce qu'elles correspondent à un besoin pédagogique au bénéfice des élèves". Le syndicat a nettement durci sa position face à Peillon.

L'U.S. 736

Pétition snes