Pisa : Les acteurs de l'Ecole sont-ils unanimes ? 

Comment les acteurs de l'école, syndicats, parents, collectivités territoriales, accueillent-ils les résultats de Pisa 2012 ? Entre déploration et action, des tendances se dévoilent.

 

 

Pour la FSU, première fédération syndicale de l'enseignement, il faut avoir  "l'ambition d’une exigence identique pour tous les jeunes" et des " contenus, exigeants et mobilisateurs" pour tous "y compris au sein de l’éducation prioritaire qui ne constitue pas une école « à part »". Pour la FSU, "formation initiale et continue, reconnaissance du « travail invisible », développement du travail en équipes pluri-professionnelles, retour sur l’autonomie des établissements au bénéfice d’une autonomie pédagogique des équipes, questions d’effectifs, de temps, de programmes et de pratiques professionnelles... tout doit être traité et déboucher sur des mesures concrètes qui ne doivent pas faire l’impasse sur la revalorisation des métiers de l’éducation nationale et l’amélioration des conditions de travail".

 

Le Snuipp estime que "les enseignants ont besoin de travailler autrement avec leurs élèves en étant solidement armés professionnellement" et demande davantage de postes de plus de maîtres que de classes et pour la maternelle ainsi que "des choix budgétaires de grande ampleur... Il est temps de s’extirper des seuls rythmes scolaires qui empoisonnent le débat sur l’école. Et ce d’autant qu’aucune étude ne montre de lien mécanique entre rythmes et réussite des élèves".

 

Pour le SE-Unsa, il faut "développer  une école bienveillante - les élèves français sont toujours les plus anxieux de l’OCDE -, plus juste et plus efficace" ce qui passe par des priorités comme " l’acquisition du socle commun par tous les élèves, ...  la priorité à la formation professionnelle des enseignants, formation initiale bien sûr, mais surtout développement professionnel continu dans les écoles et les établissements. PISA démontre que dans les pays où des choix clairs, cohérents, continus ont été faits, des progrès sensibles ont été possibles. Il n’y a donc pas de fatalité et il ne doit pas y avoir de résignation. Au moment où trop de combats catégoriels égoïstes se développent, PISA 2012 doit sonner l’heure de la mobilisation de la société française dans son ensemble contre les inégalités et l’échec scolaires".

 

Le Sgen Cfdt, " il est temps que les Instructions Officielles organisent les conditions de travail et le bien-être des élèves plutôt que de détailler des connaissances. Il est temps de passer d'une conception segmentée des enseignements disciplinaires à une organisation des apprentissages construite autour des cycles et des parcours d'élèves... Mais, au-delà, l'Education Nationale doit aussi faire un effort conséquent de formation initiale et continue des enseignants, pour leur permettre de s'adapter aux nouveaux programmes, aux nouvelles façons de travailler, aux nouveaux publics également. Cela doit être une priorité pour les prochaines années."

 

Les associations de parents d'élèves , Fcpe et Peep, mettent en avant la nécessité d'avoir une école plus bienveillante.

 

C'est finalement un message optimiste que lance Stéphane Troussel, président du conseil général du 93, un département particulièrement touché par les inégalités sociales de réussite scolaire. " La Pologne, la Turquie, l’Italie et l’Allemagne ont réussi ces dernières années à inverser la tendance en investissant massivement dans les écoles des quartiers populaires et la lutte contre l’échec scolaire. En France, la nouvelle politique éducative du Ministre Vincent Peillon va dans le bon sens et a indéniablement permis en Seine-Saint-Denis d’apaiser le climat scolaire grâce à des mesures comme la création de postes, la scolarisation des enfants de moins de 3 ans ou le rétablissement de la formation des enseignants. Mais, il faut aller plus loin et plus fort. La spécificité de la Seine-Saint-Denis et de ses quartiers populaires doit encore être davantage prise en compte dans l’attribution des moyens pour permettre la réussite de nos élèves. Le Conseil général livrera à la rentrée 2014, 5 collèges neufs : il faut impérativement que l’Education nationale prenne la mesure de cet enjeu et soit capable de mobiliser les moyens nécessaires".

 

F Jarraud

 

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Par fjarraud , le mercredi 04 décembre 2013.

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