Rythmes : Premier bilan des PEDT 

Selon un document que le Café s'est procuré, les projets éducatifs territoriaux (PEDT) offrent des activités variées mais font peu appel aux enseignants. Vivement pris à partie par les députés UMP lors de la présentation de son budget devant les Commissions des finances et de la culture de l'Assemblée, Vincent Peillon a invité les maires à s'entendre avec les enseignants et fourni de premières évaluations sur les PEDT.

 

"J'ai exigé des enseignants du primaire des efforts très particuliers", a déclaré le ministre le 23 octobre devant les Commissions des finances et de la culture de l'Assemblée nationale. Le ministre répondait aux critiques de députés de l'opposition sur la mise en place de la réforme des rythmes. Ainsi Bernard Gérard est intervenu pour poser la question de son financement. Plus grave pour le ministre, Michel Heinrich, maire d'Epinal, a expliqué que ses écoles étaient passées à 38 semaines de cours annuel ce qui permettait de ramener à 22 heures l'enseignement par semaine et de développer un riche périscolaire. La réforme Darcos avait cassé ce système et la réforme Peillon le rend aussi impossible.

 

Le ministre a donné quelques chiffres sur la répartition des PEDT. Le Café s'est procuré le document utilisé pour ce discours. Il s'agit d'une évaluation faite par la Dgesco portant sur 1021 PEDT représentant  3860 écoles de 23 académies, soit environ un quart des écoles concernées. Elle souligne "l'importance du travail mené" par les partenaires (communes, CAF, éducation nationale, DDCS). Selon le document, le sport et les activités artistiques et culturelles représentent chacun 29% des activités proposées aux élèves.  Viennent ensuite les jeux de stratégie (11%) , les ateliers de lecture (10%) la citoyenneté (9%) et les ateliers scientifiques et de langues (6% chaque). L'étude souligne le cas particulier des maternelles. "Les actions se concentrent sur les écoles élémentaires avec parfois des activités spécifiques en maternelle". C'est reconnaitre que le problème existe bien en maternelle.  L'étude montre aussi une autre source de difficultés : les enseignants ne fournissent que 6% des intervenants du périscolaire, un pourcentage d'autant plus faible qu'à certains endroits le périscolaire a pris la place de l'étude. 59% des intervenants sont du personnel communal, les associations ne représentant que 26% d'entre eux.

 

Le ministre a moqué les députés qui exigent un bilan un mois après l'application de la réforme. Il a invité les maires à dialoguer avec les enseignants. "N'omettez pas des discussions approfondies avec les enseignants. Il faut leur faire cette confiance. Ils connaissent les élèves", a dit V. Peillon. Il a indiqué que le comité de suivi fera un bilan et qu'il y aura des recommandations sur la maternelle et sur la transition entre moments scolaires et périscolaires.

 

François Jarraud

 

Le CSP, les rythmes et la maternelle

Peillon annonce des améliorations en maternelle

 

Par fjarraud , le jeudi 24 octobre 2013.

Commentaires

  • lizalexanto, le 24/10/2013 à 13:09
    Je cite : "L'étude montre aussi une autre source de difficultés : les enseignants ne fournissent que 6% des intervenants du périscolaire". ???? Nous étions censés assurer les PEDT ? Après la classe, le périscolaire, et après le périscolaire, autre chose ?? On fait les carreaux de nos classes ? On se coud des rideaux ? Ou alors, on anime des réunions de quartier pour occuper les soirées ? C'est incroyable.
    Et de quels "efforts "très particuliers" " parle Mr Peillon ??? Première nouvelle. C'est fou, de se moquer du monde de façon aussi tranquille.
    Mr Peillon ne nous a rien demandé mais il conseille aux maires de le faire à présent, pour rattraper ses bêtises... C'est trop tôt, selon lui, pour évaluer le dispositif, mais que n'a-t-il, lui aussi, pris un peu de temps pour organiser tout cela correctement ???
    Quelle mauvaise foi. C'est fou. On est vraiment pris pour des gentils neuneus. 
  • Kicekela75, le 24/10/2013 à 11:26
    Passer en force (expression à prendre au sens fort de cette dernière) sur les (a)rythm(i)es scolaires, et attendre que nous prenions part en masse aux activités péri-scolaires, comment dire,... Vous aurez des miettes ramassées par un appât au gain, s'il y a. Le corps, la santé à ses limites avec laquelle vous aimez jouer aujourd'hui. Soit! Mais globalement, oubliez-nous. Non, Mr Peillon, non, n'essayez pas de louvoyer ("Il faut leur faire confiance"). Vous avez trop tiré sur la corde, vous avez fait preuve, plus habilement peut-être (????!), mais du même mépris que vos prédécesseurs. Le temps péri-scolaire, vous l'avez voulu, il restera un temps communal, géré par la commune. Peu d'enseignants digèreront cette étape de trop.
    Et mieux encore: "fichez-vous" du thème de la direction d'école... Comment dire à nouveau? Attendez juste, vous verrez.
    On ne peut tirer le bilan à ce jour, et je rigolerais si je n'étais pas au cœur de ce qui se joue en ce moment. Mais dans un an, quand il va falloir que tous y (tré)passent, vous ne pourrez cacher, malgré les améliorations à venir, ce qui est et restera ingérable dans beaucoup trop d'endroits.
    Errare humanum est... Perseverare diabolicum!
    Ou encore:
    Humanum fuit errare, diabolicum est per animositatem in errore maner.
    Citation qui ne datent pas d'hier, ce qui ne leur empêche pas de conserver leur sens et leur actualité.

    Pendant ce temps, on nous a bien "eu" (je fais un effort pour être poli), sur les retraites.
    Qu'allez-vous trouver pour nous transformer en des professeurs expérimentés émérites en pleine santé à 67 ans devant une classe? Allez, un effort, cassez notre statut, va falloir être en mesure de nous envoyer chez Paul (emploi) avant de devoir prendre en charge les cancéreux, les burn-out, ..., enfin, ces feignants, quoi!
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