Un "Pacte de la réussite éducative" pour fédérer les réformistes 

Alors que la fronde sur les rythmes scolaires enfle, George Pau Langevin, ministre de la réussite éducative, a réuni le 15 octobre les forces vives qui soutiennent les programmes éducatifs locaux. Ministres, associations, collectivités territoriales ont signé un "Pacte pour la réussite éducative" qui sonne aussi comme un acte de foi en l'avenir.

 

 "Il est utile de mettre dans un texte fondateur les valeurs que nous partageons". Georges Pau Langevin justifie ainsi le "Pacte pour la réussite éducative" co-signé, le 15 octobre, par les représentants des associations, des collectivités locales et des ministères. Le Pacte est l'aboutissement des travaux des ateliers de la Journée de la réussite éducative qui a réuni à Paris le 15 mai 2013 plusieurs centaines de participants. Et le contexte d'octobre 2013 rend plus manifeste l'utilité de la démarche.

 

C'est que la réussite éducative se matérialise dans les projets éducatifs territoriaux (PEDT), les projets éducatifs locaux (PEL) ou les programmes de réussite éducative (PRE). C'est l'idée, comme le rappelle G Pau-Langevin, que "la réussite éducative ne se limite pas à la salle de classe" et qu'il faut "un pilotage commun" des actions des différents partenaires. Le Pacte en établit la liste : les familles, l'école, l'Etat, les collectivités territoriales, les associations. Il en fixe les principes. Il faut "une approche globale de l'enfant", s'adapter à chaque enfant, adopter une démarche éthique et agir dans le cadre d'un pilotage local.  

 

Ministre déléguée à la famille, Dominique Bertinotti vole au secours des nouveaux rythmes. "Je trouve incompréhensible qu'on puisse juger d'une réforme à l'aune d'un mois et demi", dit-elle. Elle rappelle le doublement du budget de la CNAF pour la parentalité. "ON a rompu avec la stigmatisation des familles". Elle attend de la réussite éducative qu'elle réduise les inégalités. "Les enfants arrivent en maternelle avec un cartable déjà lourd d'inégalités", dit-elle. Le représentant de François Lamy, Raphaël Le Méhauté, ministre de la ville,  souligne l'effort budgétaire : 80 millions d'euros pour les PRE, soit 1720 ETP et des programmes qui concernent 110 000 jeunes.

 

 Les nombreuses associations partenaires marquent leur accord avec les principes du Pacte. Pour Jean-Luc Cazaillon, président du CAPE, interrogé par le Café, "c'est un soutien politique à la réforme en cours". Pour Joel Derrien, président des PEP, la pacte "est un outil". Les PEP "soutiennent la nouvelle articulation du temps scolaire" et sont prêts à y investir leurs animateurs. Cette fête de famille réunissait également le Réseau français des villes éducatrices, l'association des maires de France, DEI France, la CNAF, l'ANDEV, l'ARF, l'ADF,l'ANAREetc.

 

François Jarraud

 

Le pacte

 

Le mariage de l'éducation et de la ville célébré le 15 mai

 

 

Par fjarraud , le mercredi 16 octobre 2013.

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