Rythmes : Peillon réplique aux critiques de la Droite  

Principal représentant du Gouvernement, avec Najat Vallaud-Belkacem, au Forum « La République contre les extrémismes », organisé par le parti socialiste samedi 6 octobre au gymnase Japy à Paris, Vincent Peillon a tenu un discours de combat, vantant la politique mise en œuvre par la Gauche au service du redressement politique, intellectuel et moral du pays et condamnant, en tant que ministre de l’éducation nationale, l’opportunisme et le cynisme «anti-républicains » de la Droite dans son opposition à la mise en place de la réforme des rythmes scolaires.

 

Devant une salle pleine et attentive, rassemblant intellectuels, journalistes militants syndicaux, associatifs, sympathisants et citoyens engagés, Vincent Peillon, très applaudi, est d’entrée de jeu passé à l’offensive contre les extrémismes, portant haut et fort « la réponse  des socialistes » qui rassemble, selon lui, sur l’essentiel :  les « valeurs de la République démocratique, sociale, indivisible et laïque ».

 

Le refus des boucs émissaires et l’idéal de justice sociale

 

Il n’a pas craint de convoquer les grandes figures historiques de la Gauche, Jaurès, Blum, Mendès, qui se sont trouvées confrontées aux extrémismes, pour illustrer le lien indéfectible à préserver entre la question sociale et la question morale, sous peine de renoncement face aux attaques de l’Extrême-Droite qui conteste l’idéal républicain de justice et d’égal accès aux droits pour tous. Fustigeant dans un même élan la désignation de boucs émissaires et la démission intellectuelle sur les valeurs de la République, il a incité les socialistes à mener la bataille idéologique jusqu’au bout sans faiblir. En passant en revue les principaux axes de la politique du Gouvernement, l’orateur s’est attaché à démontrer, avec flamme, en quoi la Gauche et la Droite ne mènent pas la même politique et comment ce gouvernement a choisi en priorité les actions de « justice sociale ».

 

La condamnation de la Droite anti-républicaine dans le débat sur l’école

 

Assumant sa fonction de ministre de l’éducation, il a demandé  de quelle « crédibilité la Droite disposait pour parler de l’école ». Après avoir rappelé la politique menée par cette dernière, il a souligné que ces prédécesseurs, Luc Chatel en particulier, « étaient favorables à la semaine de 4, jours et demi » dans le primaire, notant même le soutien apporté récemment à la réforme des rythmes scolaires par deux anciens ministres de l’éducation, Luc Ferry et Xavier Darcos.

 

Le ministre actuel de l’éducation a encore souligné les restrictions budgétaires, les destructions massives de postes dont a souffert l’éducation sous les précédents gouvernements en lançant : « depuis longtemps, la Droite prélève une taxe sur l’école de la République ! ». C’est pour quoi il s’est étonné des attaques de la Droite quant à la mise en place des dits rythmes scolaires, en particulier de celles de Nathalie Kosciusko-Morizet et de sa découverte soudaine de l’intérêt de l’enfant, lequel serait aujourd’hui menacé par la réforme.

 

Il  a dénoncé avec virulence « l’opportunisme et le cynisme » de responsables politiques comme NKM et Jean-François Copé, prétendument chef de l’UMP, qui ont ouvert des sites pour accueillir les réactions des mécontents ; il s’est attardé sur « l’abaissement » caractéristique d’une telle démarche et  a invité à réfléchir aux répercussions d’un « appel à la désobéissance », au boycott de la loi de la part des municipalités, en particulier. Et il a mis en garde contre « les lendemains qui déchantent », l’apparition de nouveaux « orphelins de 15h45 », les conséquences graves du « désordre anti-républicain » ainsi créé.

 

Aussi Vincent Peillon a-t-il conclu son intervention, en toute logique, par un appel aux forces de l’espérance dans le refus des haines, des divisions et des boucs émissaires, par une invitation à ne manifester, face aux extrémismes, aucune faiblesse ni sur les valeurs ni dans l’action politique.

 

Samra Bonvoisin

 

 

 

 

Par fjarraud , le lundi 07 octobre 2013.

Commentaires

  • heurtebise, le 07/10/2013 à 20:20
    Vincent Peillon qui défend les actions de " justice sociale " de son gouvernement... Peillon qui défend la semaine de 5 jours en évoquant le soutien de Ferry et Darcos... Peillon qui convoque Jaurès, Blum, Mendès... Peillon très applaudi par les intellectuels, journalistes, militants  syndicaux, associatifs, sympathisants et citoyens engagés... L'opportunisme et le cynisme semblent partagés par les représentants de ce gouvernement de l'autre droite et ses opposants de la droite extrême.
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