Rythmes : Peillon cible de l'UMP 

Jean-François Copé et Nathalie Kosciusko-Morizet se sont relayés à l'Assemblée pour attaquer Vincent Peillon sur les rythmes scolaires le 1er octobre. "Voilà une réforme qui plonge l’école française dans un désarroi total. Les enfants, monsieur le ministre, sont épuisés par l’augmentation du temps scolaire, comme en attestent tous les témoignages. Ils sont déboussolés par l’arrivée de nouveaux intervenants, surtout en maternelle", a expliqué JF Copé, reprenant presque mot pour mot le dossier de presse du Snuipp 75. "En outre, vous avez humilié les enseignants en les écartant de la réforme ; ils voient aujourd’hui débarquer dans leurs classes, en dehors du temps scolaire, des intervenants non formés".

 

C'est ensuite N. Kosciusko-Morizet qui plante ses banderilles. Reprenant les mêmes arguments elle conclue : " personne ne conteste la nécessité de mieux répartir les rythmes éducatifs Toutefois, je vous demande solennellement de cesser vos expériences sur nos enfants".

 

"Vous avez enlevé aux enfants de France deux heures de cours à l’école élémentaire. Vous avez supprimé la formation des enseignants. Quelle est aujourd’hui votre crédibilité pour nous donner des leçons ?", répond V. Peillon. " La réalité, c’est que vous voulez continuer à détruire et à diviser en jouant sur les peurs et sur les mensonges... Pour la première fois dans l’histoire de notre République, alors que les inégalités du temps périscolaire allaient d’un à dix, de l’argent d’État est consacré à organiser ces activités."

 

Comptes rendus


Par fjarraud , le mercredi 02 octobre 2013.

Commentaires

  • heurtebise, le 02/10/2013 à 11:14
    L'UMP (dont on ne sait plus si elle représente une droite extrême ou tout simplement l'extrême droite) a, comme rarement auparavant, mis en place une politique de destruction de l'éducation nationale. Ce qui discrédite totalement Copé et ses amis lorsqu'ils se posent comme défenseurs des élèves ou soucieux de la dignité des enseignants humiliés. On ne peut être, pour une fois, que d'accord avec Peillon (et son gouvernement de l'autre droite) sur la crédibilité à accorder à ce discours. Cela ne doit pas pour autant empêcher les professionnels de l'éducation de remettre en question la pseudo-réforme de l'éducation, le non sens des arbitrages sur l'aménagement de nouveaux horaires dans les écoles (qui, rappelons le, est la seule promesse électorale, avec le mariage pour tous, que ce gouvernement peut encore tenir), tout en constatant que les stages de vacances, l'aide-personnalisée maintenue APC, le démantèlement des RASED, les classes surchargées, le pilotage par les résultats, le troisième acte de la décentralisation, la marchandisation de l'éducation, le manque d'ambition pour l'éducation, les incohérences (mise en place de nouveaux cycles arbitraires),  la priorité des fondamentaux (maths/français) au détriment d'une école visant à l'épanouissement de chacun et à la réussite pour tous, le mépris de la profession (la mascarade de la consultation sur les anciens-nouveaux programmes avec 3 vagues questions, alors que depuis 7 ans la profession s'est largement exprimée, ou les 3 thèmes imposés parmi les 12 proposés sur l'éducation prioritaire), les conférences de presse avec éléments de langage et photos d'élus devant les petits enfants,  etc. s'inscrivent dans la continuité des politiques éducatives précédentes. 
    • calehou2, le 02/10/2013 à 18:03
      Je m'étais un jour promis d'écrire un ouvrage dont le titre serait: La logique des paradoxes". Monsieur Copé pourrait y figurer en bonne place en temps que représentant d'un courant politique qui a lui même institué la réforme de la semaine scolaire. Les assises de l'UMP sur l'école nous laissent présager de ce qui pourrait arriver si la droite revenait au pouvoir en 2017: une école libérale et non libératrice, une école de la ségrégation selon un modèle américain: l'école publique aux plus démunis et l'école privée aux autres". Pourquoi diable vouloir éduquer les masses populaires? Si elles se mettaient à penser, qu'adviendrait-il de la droite, de l'extrême droite, de la droite socialisante actuelle . Faut-il continuer à former une élite technocrate dont nous constatons aujourd'hui que leur manière de penser unique, a conduit le pays au désastre? Monsieur Copé oublie que, si la droite était restée aux commandes, elle avait prévue aussi sa réforme en donnant aux collectivités la charge de financer une partie de l'enseignement (les langues, l'EPS, l'histoire et la géographie, les arts visuels..) Les élus s'interrogent-ils sur le coût que cela aurait représenté pour la collectivité? La droite a mis à mal, mis à sac pendant 10 ans l'école publique et elle a aujourd'hui l'audace de se poser en donneur de leçons. Il faut absolument que ces hommes qui désirent modeler le monde à leur manière de penser ou de voir les choses, aillent effectivement se rendre compte des conditions de vie, d'accueil et de travail sur le terrain, autrement que pour aller serrer quelques mains pour les élections. Mais on assiste, dans les propos de monsieur Copé au pire: la prise en otage des élèves, le déni des travaux de chercheurs sur le sujet des rythmes, l'incitation à la révolte et à l'ostracisme... L'UMP qui vient de quêter pour combler ses finances suite aux dépenses inconsidérées du candidat Sarkozy, aurait pu faire l'économie des tracts et affiches mensongers et anti-républicains qu'elle vient de faire éditer sur la question de la semaine scolaire. 
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