Le Conseil supérieur des programmes devrait être nommé  dans 15 jours, a annoncé Vincent Peillon lors d'une audition devant la commission des affaires culturelles et de l'éducation de l'Assemblée nationale le 10 septembre. Le Haut conseil à l'évaluation de l'école devrait suivre immédiatement. Les noms d'Antoine Compagnon et d'Alain Boissinot ont été avancés pour présider le premier; celui de Nathalie Mons pour le second.

Mais le ministre de l'éducation nationale a surtout du se défendre sur la charte de la laïcité. Patrick Hetzel, député UMP, a dénoncé une charte "imposée sans concertation" en Alsace Moselle alors que plusieurs articles y sont inapplicable compte tenu du statut particulier de l'enseignement religieux sur cette partie du territoire. Annie Gévenard, autre députée UMP, craint qu'avec la charte les élèves ne puissent "se dérober devant un enseignement de la théorie du genre". V. Peillon a mis en avant la volonté de rassemblement qui anime la charte et écarté les critiques de Daril Boubakeur. "J'ai souhaité que la charte ne soit pas la revanche des uns contre les autres". Il a confirmé la mission de l'école dans la lutte contre les stéréotypes mais affirmé que dire qu'il n'y a pas de différence entre les hommes et les femmes "n'a pas de sens".

V. Peillon est intervenu sur la réforme du métier d'enseignant, un des 4 chantiers prioritaires de cette année. Le ministre a annoncé qu'il reverrait la première affectation des nouveaux enseignants. "Le tutorat, l'aide apportée aux jeunes professeurs" devront être reconnus dans les carrières des enseignants. "C'est une priorité" a -t-il dit.

George Pau Langevin a annoncé deux circulaires très prochainement. La première concernera l'absentéisme. Elle comportera un soutien systématique aux parents. La seconde portera sur la place de la famille dans l'école. Enfin elle est restée fidèle à sa conception d l'innovation éducative : il faut "recenser, évaluer et faciliter la reproduction" des innovations.